Le mystere des templiers (XV)
RENNES LE CHATEAU :
A son arrivée à Rennes le Château, l'abbé Saunière prit en charge l'Eglise dédiée à Marie-Madeleine depuis plus de 1000 ans.
Hormis ses propos anti-républicains, ce sont surtout les énormes rénovations de l'église qu'il entreprit qui sont sujets à polémique et alimentent l'énigme.
L'abbé Saunière commença les travaux par les piliers du maître autel et cela lui permit de trouver des reliques ayant un lien avec
Marie-Madeleine. A partir de là, commence la chasse au trésor !
La rénovation de la Chaire révéla un document indiquant une trappe dans le sol qui contenait une marmite remplie de Louis d'or.
Par la suite, aidée par sa bonne Marie Denernaud, il fouilla le cimetière et continua le jeu de piste pour finalement trouver des mystérieux parchemins.
Ces parchemins le dirigent vers l'Eglise Saint Sulpice de Paris pour étudier le gnomon (instrument de mesure astronomique) et les tableaux de Signol. Ainsi, il semblerait que l'église Saint
Sulpice regorge de messages symboliques pour résoudre le jeu de piste auquel s'adonne l'abbé Saunière. Puis, il continuera son périple parisien jusqu'au musée du Louvre pour y étudier La Joconde,
mais surtout un tableau de Nicolas Poussin, "Les Bergers d'Arcadie", qui inclut une inscription "ET IN ARCADIA EGO" (moi aussi j'ai vécu en Arcadie).

Comme par hasard, près de Rennes le Château, existe le village d'Arcas (Arques aujourd'hui) où on peut retrouver le lieu représenté par le tableau de Nicolas Poussin. De plus, il parait qu'un tombeau, aujourd'hui disparu se tenait à cet emplacement. C'est également à Arcas qu'on trouve un menhir qui est entouré d'une légende liée à la fin du monde.
Il n'est donc jusqu'à présent question que d'argent, de trésor caché. Mais il y a plus intéressant : l'affaire des parchemins. Ces parchemins révèlent tout simplement l'existence de la descendance des rois mérovingiens après l'ursupation carolingienne (Charlemagne etc.). Mais depuis le IX ème siècle cette famille, la plus ancienne de France, a renoncé au trône. En 1873, le Comte de Chambord a renoncé au trône parce qu'il ne pouvait accepter le drapeau tricolore hérité de la Révolution française. Il était mort sans descendants. Quelle révolution eut été dans les années 1880 la preuve de l'existence de descendants de la lignée mérovingienne! La jeune et fragile république votée à une voix (douteuse) de majorité aurait basculé si la Comtesse de Chambord avait pu présenter un prétendant mérovingien.
Après son retour de Paris, l'abbé Saunière entreprit des travaux pharaoniques voués au culte de Marie-Madeleine. Immédiatement, le doute s'installe quand à la provenance des fonds nécessaires pour ces travaux.
Certains pensent que l'abbé découvrit un trésor en argent, mais d'autres penchent plutôt pour un trésor spirituel à propos de la vraie vie de Jésus. D'ailleurs, ce sont peut-être les 2 types de
trésors que l'abbé a découvert.
De nombreux mystères sont contenus dans l'Eglise de Rennes le Château, notamment dans le bas-relief, les statues, le cimetière et les nombreuses scènes prenant pour modèle Marie-Madeleine.
En tout cas, l'attitude de Saunière changea radicalement au fil du temps et le poids du secret qu'il détenait sembla le marquer profondément jusqu'à sa mort. On peut penser qu'il a trouvé la
véritable religion de Jésus et pas celle que le Vatican nous a inculquée, mais le mystère reste complet car personne n'a dévoilé le secret de l'Abbé Saunière.
Là on commence à toucher au coeur de l'énigme car si l'abbé Béranger Saunière a trouvé des documents sur la vérité à propos de la relation
entre Jésus et Marie-Madeleine, il a vraisemblablement codé tout cela dans son église afin de laisser une trace après sa mort. Le problème est que seuls les initiés sont censés décrypter de tels
codes et jusqu'à aujourd'hui les suppositions sont nombreuses, mais les affirmations restent vagues. Il y a des faits troublants, mais pas de preuves irréfutables.
Dans les théories avancées, on trouve la présence de la fille de Jésus et Marie-Madeleine, mais aussi l'hypothèse que le corps du Christ ait été ramené dans le Sud de la France par sa compagne
(certains pensent même que Jésus et Marie-Madeleine étaient mariés).
Outre l'abbé Béranger Saunière, il semble que certaines personnes aient été au courant de ce secret et c'est là qu'intervient le Prieuré de Sion dans toute sa splendeur.
En 1099, les croisés s'emparent de la Ville sainte des Juifs et des Arabes. En 1120, neuf chevaliers fondent un ordre,
celui des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Jérusalem. Ce sont les futurs Templiers. Ils campent dans l'ancienne mosquée al-Aqsa, construite par les Arabes sur l'emplacement du temple
de Salomon.
Très vite, leurs pouvoirs et leur richesse irritent les puissants de ce monde. En 1307, le roi de France accuse les Templiers d'hérésie et confisque
leurs biens. Les plus grands dignitaires de l'Ordre sont brûlés sur la place publique. Toutefois, une partie des trésors des Templiers parvient à échapper à Philippe IV le Bel et se perd dans la
nature. Comme, plusieurs dizaines d'années auparavant, le trésor des cathares.
La piste revient donc, une fois de plus, dans la région de Rennes-le-Château, où Bertrand de Blanchefort, premier grand maître des Templiers, avait une place forte. Le menorah, qu'il ait été
ramené ici par les Wisigoths ou par les Templiers, qui l'auraient retrouvé à Jérusalem, serait un indice.
A partir de 1896, l'abbé Saunière entame un vaste programme de remise à
neuf de l'église. Presque tout a subsisté de nos jours.
L’abbé se fait également construire la villa Béthanie dans laquelle il donne de somptueux repas.
L’abbé Saunière meurt en 1917. Le montant de ses dépenses a été calculé à plus de 1 million de francs-or (2 milliards de centimes).