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les chroniques d'Istvan

histoire

Le Tibet

4 Avril 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire

 

Le Tibet naît comme entité politique unifiée à la fin du VIIe siècle, sous la dynastie Yarlung. Les rois et empereurs de cette dynastie tirent leur légitimité de l'origine mythique qu'ils prétendent détenir. Ils seraient les descendants du roi Namri Tsampo, descendu du ciel au IIe siècle avant Jésus-Christ, et qui aurait donné au territoire une organisation sociale et politique. Pendant plusieurs siècles, les rois de cette dynastie se succèdent dans la partie centrale du Tibet. C'est de là qu'à la fin du VIe siècle le roi Nam-ri-slon-btsan parvient à unifier le territoire.



La volonté de centralisation

 

C'est le fils de Nam-ri-slon-btsan, Srong-btsan-sgam-po, qui fait du Tibet une puissance régionale au début du VIIe siècle. Il dote le territoire d'une organisation centrale, d'une capitale, Lhassa, et travaille à l'élaboration d'une écriture tibétaine à partir de l'alphabet indien. Ses successeurs consolideront le Tibet à l'intérieur et à l'extérieur. Recensement de la population, mise en place de relations "diplomatiques" avec les pays voisins et politique de conquêtes territoriales permettent au Tibet d'assoir sa puissance. Il s'empare notamment, à cette époque, de larges portions de territoires chinois.


Le boudhisme, religion officielle

 

Les Tibétains, dans leur tradition ancestrale, croyaient à la présence de dieux et démons qui régissaient leur vie. Ils vénéraient également certaines montagnes et pratiquaient des cultes destinés à apaiser les dieux. C'est à partir du règne de Srong-btsan-sgam-po, au du VIIe siècle, que le boudhisme pénètre progressivement au Tibet, notamment, selon la légende, par l'intermédiaire de deux de ses épouses népalaise et chinoise. Mais c'est à la fin du VIIIe siècle, sous le règne de Khri-srong-lde-brtsan (755-797), que les premier monastères et écoles boudhistes apparaissent. Le Tibet est alors très sensible à l'influence de son puissant voisin indien, beaucoup plus qu'à la Chine. Une controverse décide donc que c'est le boudhisme dans sa forme indienne qui sera adopé au Tibet. Il devient, en 779, religion d'Etat. C'est le début d'un pouvoir croissant des moines dans le pays.

Le premier dalaï lama

 

Si le pouvoir religieux prend de l'importance, le pouvoir politique, lui, se divise. Le Tibet vit une période trouble jusqu'à la fin du XIIe siècle. Il passe alors sous influence mongole, avec, à sa tête, un représentant nommé par les Mongols mais détenant le pouvoir temporel sur le Tibet central. Sa-skya Pandita, issu de l'une des plus grandes sectes du pays, instaure ainsi le premier gouvernement théocratique du Tibet.


C'est bien plus tard, après que le pouvoir est passé dans les mains de plusieurs dynasties concurrentes, que le terme de dalaï lama apparaît pour désigner ce chef théocratique. A la fin du XVIe siècle, l'école boudhiste Gelugpa, dite des Bonnets jaunes, prend de l'importance et s'impose avec l'aide, notamment, du prince mongol Altan-khan. C'est ce dernier qui décerne alors au chef de la secte Gyal-ba Rin-po-che le titre mongol de dalaï lama, qui signifie "océan de sagesse".  


Depuis la fin du XVIe siècle, le Tibet est sous influence mongole. Des luttes de pouvoir entre le dalaï lama, son régent puis des chefs de l'aristrocratie tibétaine aboutissent au retour, pendant une vingtaine d'années, d'une monarchie laïque soutenue par la Chine. C'est en 1750 que le chef spirituel des Tibétains reprend le pouvoir, "surveillé" de loin par des représentant chinois.


La Chine s'impose

 

A la fin du XVIIIe siècle, la Chine accentue son contrôle sur le Tibet. Elle profite d'une invasion népalaise sur son "protectorat" pour intervenir militairement puis se mêler plus étroitement de la vie politique tibétaine, et plus particulièrement de désignation du dalaï lama. Le puissant voisin diminuait ainsi le pouvoir du clergé et soutenait celui des aristrocrates. Ce système perdura jusqu'à la fin du XIXe siècle, troublé par quelques révoltes sporadiques mais sans conséquence des moines tibétains.

La fin de cette période vit cependant décliner l'influence de La Chine, occupée à se défendre contre des rébellions internes et des attaques anglaises et françaises à l'extérieur. Le dalaï lama en profita pour reprendre du pouvoir.


La Grande-Bretagne s'en mêle

 

Constante de l'histoire du Tibet, le territoire devint, à la fin du XIXe siècle, un enjeu stratégique pour une nouvelle puissance. La Grande-Bretagne, qui s'était imposée en Inde, considérait en effet le Tibet comme une zone à contrôler pour consolider son pouvoir en Asie. En 1904, les Anglais pénètrent à Lhassa, déserté par le dalaï lama qui a fui en Mongolie, et lui imposent un traité commercial et le paiement d'une indemnité. La Chine ne compte pourtant pas perdre toute son influence, et s'immisce entre Londres et Lhassa, reléguant au second plan le Tibet comme interlocuteur sur la scène internationale. En 1906, un accord entre la Chine et la Grande-Bretagne établit un partage d'influences au Tibet : l'accord anglo-tibétain de 1904 était confirmé, et la suzeraineté du Tibet par rapport à la Chine reconnue. Ce protectorat fut beaucoup plus visible que le premier : toute l'administration tibétaine passa sous contrôle chinois. Pour peu de temps. En 1912, la chute de la dynastie Qing en Chine permit aux Tibétains de reprendre le pouvoir et au dalaï lama de rentrer à Lhassa.


Le Tibet indépendant

 

De 1912 à 1949, le Tibet maintint son indépendance de facto grâce à des compromis avec la Grande-Bretagne et à une suzeraineté chinoise uniquement théorique. Preuve de son existence sur la scène internationale, le Tibet crée alors un ministère des Affaires étrangères. Cette période fut cependant mouvementée, marquée par des divisions à la tête de l'Etat et à un durcissement du régime du dalaï lama. Une longue vacance du pouvoir déstabilisa également le pays entre 1933 (mort du 13e dalaï lama) et 1940 (date de la désignation officielle du nouveau chef spirituel, l'actuel dalaï lama). Le Tibet connut cependant à cette époque un essor économique important.

Le paysage géopolitique asiatique change à la fin des années 1940. Le Tibet, toujours au centre des enjeux de ses puissants voisins, voit son sort scellé par deux événements majeurs : l'indépendance indienne et le désengagement dans la région de la Grande-Bretagne, mais surtout, en 1949, l'instauration de la République populaire de Chine.

Le Tibet intégré à la Chine

 

La prise de pouvoir de Mao Tse Toung encourage un jeune communiste tibétain, Phuntsok Wangyal à prendre la parole pour demande des réformes, la démocratisation du système et la transformation de la société féodale. Il est rapidement expulsé du territoire. Le gouvernement tibétain lance une "chasse aux sorcières" contre les Chinois. Les relations entre les deux pays s'enveniment. En 1951, l'armée chinoise occupe Lhassa, capitale d'un territoire désormais intégré à la République populaire de Chine.


L'administration, l'économie ou encore l'éducation tibétaines sont contrôlées par les Chinois, qui, en revanche, n'interviennent pas dans la vie spirituelle et respectent l'autorité du dalaï lama.

Ce compromis ne dura pas. Dans les années 1960, après les premières révoltes tibétaines, la Chine renforça son contrôle sur le Tibet et s'en prit aux monastères en détruisant leur patrimoine et en obligeant les moines à travailler.

La modernisation du Tibet

Sous influence chinoise, le Tibet entreprit une réforme de son système économique, une redistribution des terres et l'abolition de la corvée, service obligatoire que les serfs devaient rendre gratuitement à leurs seigneurs et au clergé (culture des terres, transport de denrées, don de biens). La Chine voulut faire de ce territoire une région productive en multipliant les terres cultivables et en créant les premières industries tibétaines. La construction de routes devint également une priorité. Jusqu'au milieu des années 1950, ces avancées permettent une bonne entente relative entre le dalaï lama et Pékin, comme en témoigne une longue visite du chef spirituel en Chine en 1954-1955. Aujourd'hui, la "libération" du Tibet d'une théocratie féodale dépassée est l'argument principal de la Chine pour expliquer sa présence dans la région.


Les premières résistances tibétaines

C'est en 1956 qu'ont lieu les premières actions de résistance tibétaine contre les réformes et la domination chinoise. Les moines, notamment, craignaient une perte d'influence dans la société. En 1959, une rumeur d'arrestation du dalaï lama débouche sur la fuite du chef spirituel en Inde, à Dharamsala, où il réside encore actuellement. Les Tibétains se mobilisent mais leur révolte est réprimée. C'est le début d'un contrôle beaucoup plus étroit de Pékin sur la région, qu'il soit direct, avec l'imposition de réformes radicales, ou plus subtil, avec l'installation encouragée de nombreux Chinois au Tibet. En 1965, le Tibet est officiellement déclarée Région autonome au sein de la République populaire de Chine.



Six mesures pour une réelle autonomie ?

 

Avec l'arrivée de Deng Xiaoping au pouvoir en 1976, la Chine s'ouvre économiquement. Plus pragmatique, le nouveau dirigeant va tenter de rétablir une situation sociale et économique très difficile au Tibet. Après une visite exceptionnelle du secrétaire général du Parti communiste chinois au Tibet, six mesures sont adoptées dans le but de rendre plus réelle l'autonomie de la région. Parmi les décisions prises : la création d'une Assemblée populaire régionale à majorité tibétaine, une aide économique plus importante, une exemption d'impôts ou encore le rétablissement de "la culture, l'éducation, la science du Tibet".


La capitale Lhassa s'ouvre au tourisme, ce qui introduit de fait un regard occidental dans la région et amène le Congrès américain à adopter un texte condamnant les violations des droits de l'Homme par la Chine. La fin des années 1980 et le début des années 1990 est marquée par de nombreuses manifestations des moines tibétains, souvent sévèrement réprimées.


Depuis la fin des années 1990, la Chine a accru son emprise sur le Tibet, en développement économiquement la région et en y encourageant l'installation de Chinois. Mais les revendications tibétaines ne se sont pas tues. Quelles sont-elles ? Et pourquoi la Chine ne cède-t-elle pas ?

Les ressources tibétaines

Aujourd'hui, la forte population chinoise installée au Tibet est l'une des raisons pour lesquelles la Chine refuse de se désengager. A Lhassa, la capitale, un habitant sur cinq est chinois. Mais ce n'est pas la seule raison. Car le Tibet dispose également de ressources minières (chrome, or, cuivre, plomb), hydroélectriques (avec ses fleuves) et pourrait avoir des réserves de pétrole. Le "Toit du monde", dont les paysages attirent les touristes du monde entier, est également une fierté pour la Chine, qui y fera passer la flamme olympique des JO 2008. L'argument sécuritaire, enfin, est avancé, le Tibet constituant un zone tampon avec l'Inde.


 Que demandent les Tibétains ?

 

Le Tibet se divise vis-à-vis de la Chine. Le dalaï lama, en exil à Dharamsala en Inde, ne réclame pas l'indépendance du Tibet mais le respect de son autonomie, notamment culturelle. Il entretient avec Pékin une ligne pacifique qu'il vient de réaffirmer en souhaitant se rendre en Chine. Mais il n'en dénonce pas moins "un génocide culturel" dans son pays et le climat de "peur de la répression chinoise" dans lequel vivent les Tibétains. La Chine, pour sa part, a durci sa ligne envers le dalaï lama en l'accusant de fomenter les révoltes et de vouloir "saboter les JO de Pékin". Des allégations sans fondement dans la mesure où le dalaï lama lui-même s'est prononcé contre le boycott des JO, qu'il juge inutile. Il a également demandé l'annulation d'une marche vers le Tibet que de jeunes Tibétains radicaux souhaitaient entreprendre.


Car les jeunes générations, considérant que la position pacifique du dalaï lama ne donne pas de résultats, se radicalisent. Ils ne réclament plus le respect de l'autonomie mais l'indépendance. En mars 2008, des révoltes ont éclaté à Lhassa, la capitale du Tibet, sévèrement réprimées par la Chine.
Qu'en pense la communauté internationale ?


Le Tibet a peu été soutenu, au cours de son histoire, par les grandes puissances. L'Angleterre, mais aussi la France, ont préféré ménager la puissante Chine au cours des XIXe et XXe siècle, malgré des tentatives de rapprochement du dalaï lama. Aucun n'a donc reconnu l'indépendance autoproclamée du Tibet en 1912.

C'est finalement l'Onu qui donnera raison au Tibet pour la première fois à la fin des années 1950, dans le cadre de plusieurs rapports qui reconnaissent que la Chine a violé ses accords internationaux et a commis un génocide. En 1959, l'Organisation internationale adopte une première résolution dans laquelle elle se déclare préoccupée par la question des droits des Tibétains. Elle sera suivie de deux autres, en 1960 et 1965, sans que ces prises de position n'aient de conséquences concrètes. L'année 1989 marquera un tournant et une prise de conscience : le dalaï lama reçoit le Prix Nobel de la Paix.


Aujourd'hui, les puissances occidentales mettent en garde la Chine contre son attitude au Tibet, tout en la ménageant. Si le Premier ministre Gordon Brown s'est dit prêt à recevoir le dalaï lama, la France n'a pas franchi le pas. La question du boycott des JO de Pékin divise aussi les acteurs internationaux. La plupart des pays affirment qu'une telle mesure serait inefficace.
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La tragédie des Romanov

26 Mars 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire

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Dans la nuit du 17 juillet 1918, le Tsar Nicolas II, son épouse la Tsarine Alexandra Feodorovna, leurs enfants Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et Alexis ainsi que leurs proches domestiques sont massacrés par les rouges.

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En 1920, une certaine Anna Andreson dira être Anastasia : sauvée par l'un des assassins, elle l'aurait épousé et en aurait eu un enfant. Son mari et son enfant morts rapidement, elle tente alors de se suicider en sautant d'un pont mais est sauvée de la noyade et conduite dans un hôpital.

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C'est là que cette Anna Anderson affirme être le fille du Tsar. Mensonge ou réalité ? Que s'est-il vraiment passé cette nuit là ?


Aujourd'hui, on est sûr qu' Anna Andreson n'était pas Anastasia même si elle se "souvenait" de détails que seule la fille de Nicolas II aurait pu avoir en mémoire. Ceux qui l'ont cru affirmaient que les membres de la famille royale ne voulaient pas la reconnaître pour sauvegarder les intérêts dynastiques. En outre, Anna manifestait une volonté d'être reconnue comme étant Anastasia mais ne réclamait pas d'argent et désirait une vie simple. Cela suffit à faire dire à ses partisans qu'une imposteur n'aurait pas eu ce comportement. Le problème majeur d’Anna (que ses adversaires vont utiliser contre elle) c'est la langue : Anastasia parlait le russe, l'anglais, le français et très mal l'allemand. Or, Anna parle parfaitement l'allemand, ne comprend ni l'anglais ni le français et fait troublant, comprend le russe mais ne le parle pas.

Un détective apprendra en 1928 qu' Anne Anderson pourrait bien être Franziska Schanzkowski, une ouvrière polonaise qui a déjà fait deux séjours à l'asile et qui a disparu le 15 février 1920 soit deux jours avant la tentative de suicide de Anna. Il retrouve la famille de cette femme qui lui montre des photos de la jeune Franziska : c'est la même personne qu' Anna. Elles ont en commun une cicatrice à la main gauche. Pourtant, Anna Anderson affirmera toujours être Anastasia.
Une autre version concernant la famille impériale circulait : seuls Nicolas II et son fils auraient été fusillés. Alix et ses filles auraient été emmenées à Perm. Selon l'officier Malinovski chargé de l'enquête après l'exécution, on aurait fusillé plusieurs personnes pour simuler la mort de la tsarine et de ses filles. Elles auraient été vues à Perm en aout et septembre 1918. Alix et ses trois filles aînées auraient pris un train…sans Anastasia qui se serait enfuit le 17 septembre et aurait disparu pour de bon. Anastasia, sa mère et ses sœurs ont-elles vraiment survécu au massacre ? Difficile à affirmer.

Selon l'historien français Marc Ferro, Anastasia ainsi que ses sœurs et sa mère auraient échappé au massacre de 1918 bien qu'officiellement, elles soient dites mortes.
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En effet, leur survie serait d'ordre politique : à cette époque, le régime bolchevik est fragile et dépend de l'arrêt de la guerre avec l'Allemagne. Or, la tsarine a des liens de parenté avec l'empereur Guillaume II d'Allemagne. Son assassinat ainsi que celui de ses filles pourrait avoir de lourdes conséquences. Les bolcheviks les auraient caché après l’exécution du Tsar et d'Alexis puis les auraient fait passer en Allemagne. On perd alors leurs traces.

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Voici maintenant ce qu'aurait pu devenir alors Anastasia et le parallèle avec Anna Anderson : Anastasia se serait enfuie avant ce transfert avec l'un de ses gardiens et serait tombée enceinte de lui puis aurait rejoint sa famille en Allemagne (cette version concorde avec celle d’Anna). Mais là bas le grand duc Cyrille lui est hostile et refuse de la reconnaître. C'est alors qu'Anastasia aurait relaté des événements datant de 1916, des négociations entre Nicolas II et un envoyé en Guillaume II pour une possible paix. Seule la fille du tsar pouvait être au courant et témoin de cela (Anna était également au courant de cela). Entre en scène cette Franziska : la famille d'Anastasia lui tourne le dos et met en avant une fausse Anastasia (Franziska) pour discréditer la fille du tsar et la faire sombrer dans la folie.

Les analyses ADN ont démontré qu'Anna Anderson ne pouvait être la grande-duchesse Anastasia : ces mêmes analyses démentent également l'hypothèse longtemps admise selon laquelle Mme Anderson était une ouvrière polonaise nommée Franziska Schanzkowska.

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Voici pourquoi les rouges et les blancs avaient intérêt à faire passer Anastasia pour morte : les rouges auraient pu passer pour des alliées de l'Allemagne en laissant la vie à une (ou plusieurs) femme(s) de la famille impériale. Comme toute la famille est supposée être morte, cela évite toute restauration au pouvoir des Romanov en Russie.

Les blancs qui auraient servis d'intermédiaire entre les rouges et la famille royale d'Allemagne auraient pu passer pour des traites à la Russie de négocier secrètement avec l'ennemi et d'adopter officiellement leur version du massacre. De plus, les blancs étaient pour légitimer la branche du grand duc d'Allemagne et la survie de membres de la famille impériale l’empêchait

Si Alix a pu survivre au massacre à l'inverse de sa sœur aîné - la grande duchesse Elisabeth fut assassinée elle aussi en février 1918- , c'est probablement parce qu'Alix étant Tsarine avait un rang plus important (cela est toujours un avantage dans de pareilles situations). Si les rouges ont laissé la vie à Alix et ses filles, ils ne pouvaient pas se permettre de faire de même pour tout le monde : cela aurait fait trop de gens à cacher s’ils étaient officiellement morts.

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Si la famille impériale fut en totalité massacrée le 17 juillet 1918, en effet, Anastasia fut probablement la dernière à mourir. Selon les récits, Nicolas fut abattu la premier lorsqu'il voulu se mettre devant son épouse et son fils pour les protéger. Alix et Olga seraient mortes aux premiers coups de feu. En revanche, les trois filles cadettes et Alexis reçurent plusieurs coups de feu. En effet, alors que tous semblaient morts, Anastasia, protégée par le corps de Olga reprit conscience et fut achevée aux coups de baïonnettes.

Les corps auraient ont été jetés dans un puits de mines avant d'être finalement enfouis dans une forêt. En 1979, on retrouve les corps de la famille impériale mais, il en manque deux. Avec l'ADN, on conclura en 1991 qu'il s'agit de ceux d'Alexis et d'Anastasia ou de Maria. Ces deux corps manquant ont probablement été brulés.

Les restes présumés du tsar, découverts en 1991, ont été inhumés en grande pompe dans l'ancienne capitale impériale Saint-Pétersbourg, en présence du président Boris Eltsine, au milieu d'une vive polémique sur leur authenticité, l'Eglise orthodoxe russe ayant alors mis en doute les résultats des tests ADN.
D'après des fouilles récentes, on aurait retrouvé les corps (introuvables jusqu'à maintenant) des deux enfants du dernier tsar. Des analyses ADN sont en cours.

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Histoire de MONTPELLIER

25 Mars 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire


Les débuts de la ville au Moyen Âge
 

C'est en 985, dans une donation du comté de Melgueil, qu'apparaît pour la première fois le nom de Montpellier. Le 25 novembre 985, le comte Bernard de Melgueil (Mauguio) octroie au chevalier Guilhem en échange de son dévouement l'ancien territoire situé entre l'antique Voie Domitienne, le Lez, et la Mosson. Ses héritiers construiront sur leur nouveau fief un véritable bourg fortifié, doté d'un château et d'une chapelle qui deviendra la ville de Montpellier.

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Bien plus jeune que ses voisines de la région comme Nîmes, Narbonne, ou Carcassonne, pour la plupart créées à l'époque romaine, la Seigneurie de Montpellier n'est créée qu'au XI eme siècle. Située entre l'Espagneet l'Italie, proche de la Via Domitia et du port de Lattes, la ville connaît rapidement un important développement économique et culturel, attirant doreurs, orfèvres, drapiers et changeurs. Elle devient ainsi un centre d'échanges entre le nord de l'Europe, l'Espagne et le bassin méditerranéen.

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L'agglomération médiévale était constituée par Montpellier sous la seigneurie des Guilhem et par Montpellieret sous la seigneurie des évêques de Maguelone. Une enceinte fortifiée unique (la Commune Clôture) protégeait les deux entités. Deux tours subsistent de cette fortification (la Tour de la Babote et la Tour des Pins).

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Le Consulat - instauration d'une administration municipale quasi républicaine par des « consuls » - marque la fin de la dynastie des Guilhem avec la mort de Guilhem VIII le 9 novembre 1202.

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Au Moyen Age, son église Notre-Dame-des-Tables constitue une étape renommée pour les pèlerins partant vers Saint Jacques de Compostelle. Cet afflux de pèlerins provoque la naissance et l'extension d'institutions charitables et hospitalières. Des médecins juifs et arabes chassés d'Espagne se retrouvent à l'Ecole de Médecine de Montpellier, fondée en 1220 par la cardinal Conrad, légat du pape Honorius III.  (Discussion : Les juifs et les "arabes" (musulmans serait plus exact), n'ont pas été expulsés d'Espagne à cette époque. Les juifs qui n'ont pas voulu se convertir au christianisme ont été expulsés par les rois catholiques fin XVe. Quant aux musulmans, seule une partie des "morisques" de certaines régions d'Espagne - descendants de musulmans convertis depuis plusieurs générations au christianisme - ont été expulsés vers l'Afrique du Nord au cours du  XVII eme siècle. On est donc loin de 1220, époque à laquelle il faut le rappeler, Montpellier était une possession aragonaise (1204-1349). Il semble donc logique que des citoyens aragonais, de quelque religion que ce soit, viennent étudier ou enseigner à Montpellier). La renommée de la plus ancienne faculté de médecine est déjà immense à la fin du XIII eme siècle.

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Placée sous la tutelle des rois d'Aragon après le mariage de Pierre II d'Aragon (1176-1213), roi d'Aragon et comte de Barcelone avec Marie de Montpellier, le 15 juin 1204, la ville connaît son apogée. Pierre II accorde aux habitants les franchises et libertés qu'ils réclament. Leur fils Jacques I er, natif de Montpellier, y entretient une cour brillante.

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Jacques Ier ayant résolu de partager ses États entre ses deux fils Pierre et Jacques, la Seigneurie de Montpellier devient possession de Jacques II, roi de Majorque et comte de Rousiilon en 1276. La ville restera sous tutelle du royaume de Majorque jusqu'en 1349.

En 1289, les Écoles de Médecine et de Droit de Montpellier, réputées comme centres d'érudition ouverts aux pensées juive et arabe, se voient accorder le statut officiel d'Universités par le pape Nicolas IV. Vendue au royaume de Franceen 1349, Montpellier est alors considérée comme la deuxième ville du royaume. Mais au cours de la seconde moitié du XIV eme siècle des épidémies successives déciment plus du tiers de sa population.

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De la Renaissance aux guerres de religion

Au  XV eme siècle, la ville se redresse économiquement grâce à l'activité du port voisin de Lattes et au génie mercantile de Jacques Coeur, grand argentier du roi Charles VII. La Faculté de Médecine de Montpellier bénéficie même, en 1593, de la création d'un jardin des plantes, aujourd'hui le plus ancien de France.

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Après que le siège épiscopal de Maguelone ait été supprimé en 1536, il s'établit à Montpellier. La cathédrale Saint-Pierre est alors construite sur le site de l'église du monastère Saint-Benoît, fondée en 1364. De l’ancien édifice gothique consacré par  Urbain V, pape d’Avignon, ne subsistent que le massif de façade et les deux tours-clochers. Son plan est inspiré du modèle méridional, et des influences avignonnaises sont manifestes, notamment dans la forme et la sobriété des arcs et des supports des colonnes.

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Au XVI eme siècle, la réforme protestante gagne beaucoup d'adhérents et Montpellier devient un bastion du protestantisme. Un des plus beaux temples de l'époque est construit. Mais au cours des décennies suivantes, les guerres de religions entraînent la destruction totale de tous les édifices catholiques situés à l'intérieur des murailles de la ville. La cathédrale Saint-Pierre est la seule à ne pas être détruite, même si elle en souffre durablement.

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En 1572-1576, la ville bénéficie de l’alliance des protestants du Languedoc avec le gouverneur Montmorency-Damville, catholique conciliant. Mais la trahison de ce dernier, qui s’allie au roi en 1576, provoque le soulèvement de la ville qui rejette son autorité.François de Châtillon la défend contre le long siège du gouverneur du Languedoc. Il commence par raser la citadell. Quand la situation devient difficile, il fait une sortie, parcourt les Cévennes et va jusqu’à Bergerac pour recruter des renforts, et réussit à les ramener dans la ville.

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En 1598, l'édit de Nantes désigne Montpellier comme une des places fortes où les cultes protestants sont reconnus. S'en suivent une vingtaine d'années de calme, rompues lors d'une dernière guerre de religion. En 1622, Louis XIII dirige le siège de la ville rebelle, qui capitule au terme d'un pilonnage intense de deux mois. Le règne du roi est rétabli et le retour de la domination  catholique est assuré par l'édit de Fontainebleau de 1685. Depuis, la ville est restée majoritairement catholique.

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Les XVII eme et XVIII eme siècles 

Une fois achevée la pacification de Montpellier, la noblesse, fière de son nouveau statut, fait construire de nombreux hôtels particuliers, particulièrement élégants et dont l’architecture est trés caractéristique du centre historique. L’un des plus beaux, l’hôtel de Guidais, peut être admiré à l’angle Ouest de la promenade du Peyrou. Propriété de la famille Molinier, il n’a pas été sub-divisé. Il fut la résidence de l’avant-dernier Grand Maître de l’ordre de Malte, Hompech, qui y mourût. Le magnifique jardin et la maison typique du classicisme languedocien peuvent être visités.

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La place de le comédie et l’arc de triomphe-Esplanade du Peyrou datent du XVII eme siècle. C’est aussi le cas de la place Jean Jaurès, construite sur le site de l’ancienne église Notre Dame des Tables, détruite au cours des guerres de religion, et de la promenade royale du Peyrou, construite sur ordre de Louis XIV et en son honneur, à l’extérieur des fortifications. Pour alimenter les jardins de la ville, un aqueduc achemine l’eau depuis Saint Clément de Rivière. Élaborée au milieu du XVIII eme siècle par l’ingénieur hentie Pitot; il aboutit au superbe château d’eau qui domine l’esplanade du Peyrou (Giral architecte).

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Jusqu’à la Révolution française, Montpellier est le siège des États du Languedoc.

Au XIX eme siècle 

Le saint patron de Montpellier est Saint Roch, fêté le 16 août . L'emblème de la ville est Notre-Dame-des-tables. Montpellier faisait partie du diocèse de Maguelonne.

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  • 1536 : Le siège de l'évêché est transféré de Maguelonne à Montpellier.
  • 1802 : Montpellier devient diocèse suffragant de Toulouse ;
  • 1822 : Montpellier devient diocèse suffragant d'Albi ;
  • 1877 : adjonction des titres des diocèses d'Agd, Lodève et Saint Pons de Thomières ;
  • 2002 : érection de l’Église de Montpellier en archevêché métropolitain
La cathédrale Saint-Pierre

Le développement de la viticulture au XIXe siècle favorise la constitution de fortunes et se traduit par une métamorphose urbaine considérable.

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L'édification du Palais de Justice et de la préfecture le long de la percée de l'avenue Foch, des églises Sainte-Anne et Saint-Roch, de la gare, la reconstruction du théâtre  aprés l'incendie de 1881 par Cassien Bernard, élève de Garnier ,et le réaménagement total de la place de la Comédie par la même occasion , bordée d'immeubles et de grand magasins haussmanniens en sont les parfaits exemples.

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Le phylloxéra d'abord, et la surproduction viticole ensuite, apportent pour quelques décennies un coup d'arrêt à l'expansion de Montpellier.
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La Seconde Guerre mondiale 

Les bombardements de la ville de Montpellier pendant la Seconde Guerre mondiale :

  • 27 janvier 1944 : bombardement de l'aérodrome de montpellier-Fréjorques.
  • 27 mai 1944 : deuxième bombardement de l'aérodrome.
  • 5 juillet 1944 : bombardement de la gare de triage.
  • 17 aout 1944 : bombardement du pont de Pavie.
  • 24 août 1944 : deuxième bombardement du pont de Pavie.
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Le trésor des Templiers

23 Mars 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire

Les charrettes de paille

Le Templier Jean de Châlon, du Temple de Nemours, aurait déclaré en juin 1308 en audience devant le Pape que " La veille de l'arrestation des Templiers (au soir du 12 octobre 1307 ), un cortège comprenant trois charriots recouverts de paille et une cinquantaine de chevaux quittèrent le Temple de Paris sous la conduite de deux Templiers, Hugues de Chalons et, surtout, Gérard de Villers, le précepteur de France". Ces déclarations seraient conservées aux archives secrètes du Vatican

Les Templiers et le Graal

Certaines légendes mettent en rapport les Templiers avec le Graal des légendes arthuriennes (écrites au XII ème  et XIII ème siècle, sur des évènements sensés se dérouler au V ème siècle et  VI ème siècle). Le Graal aurait été retrouvé par les Templiers (dans le Temple de Jérusalem ?) puis emmené en Écosse après la chute de l'ordre (et serait toujours enfoui dans la Rosslyn Chapel ). Ces légendes s'appuient en généralsur le roman courtois Parzival de Wolfram von Eschenbach (~1170- ~1220), dans laquelle le Graal est gardé par des chevaliers templiers. 

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Légendes au sujet des Templiers (2)

22 Mars 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire

La malédiction des Templiers

Le dernier maître de l'ordre du Temple, Jacques de Molay , aurait maudit ses accusateurs sur le bûcher de l'île aux Juifs à Paris, le 11 mars 1314. D'après le chroniqueur Geffroy de Paris, sa déclaration aurait été : «  "Seigneurs, au moins laissez-moi joindre un peu mes mains et vers Dieu faire mes prières, car c'en est le temps et saison : je vois ici mon jugement... Dieu sait qui a tort et a péché : et le malheur s'abattra bientôt sur ceux qui nous condamnent à tort. Dieu vengera notre mort ! Seigneurs, sachez qu'en vérité tous ceux qui nous sont contraires, par nous auront à souffrir. En cette foi, je veux mourir... »

Une autre version de la "malédiction templière" se trouve chez l'historien François Mézeray (1610-1683) qui dit avoir lu (sans préciser où) "… j'ai lu que le Grand Maître n'ayant plus que la langue libre et presque étouffé de fumée, dit à haute voix : "Clément, juge inique et cruel bourreau, je t'ajourne à comparaître, dans quarante jours, devant le tribunal du Souverain Juge.".

Le pape Clément V mourut un mois après, le 20 avril. Le roi Philippe IV le Bel mourut d'un accident de cheval au cours d'une chasse, en novembre de la même année. Ses trois fils, louis X, Philippe V, puis Charles IV montèrent successivement sur le trône de France et mourront jeunes. Louis X meurt en 1316. Son fils posthume Jean 1 er ne vivra que quelques jours. Philippe V le long, meurt en 1322, et Charles IV en 1328.

La dynastie capétienne s'éteint alors et la légende populaire  de la malédiction se développe. Elle fut remise à l'honneur par l'écrivain Maurice Druon dans son roman à succès "Les Rois maudits", où la malédiction devient : "Pape Clément !… Chevalier Guillaume !… Roi Philippe !… avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste jugement ! Maudits ! Maudits ! Maudits ! tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races."

D'autres vont plus loin, en attribuant la mort du roi de France, Louis XVI, à cette même malédiction, treize générations plus tard, le chiffre 13 agissant comme un porte-malheur. Lors de son exécution un homme se serait écrié dans le foule : "Jacques de Molay tu es vengé"

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Légendes au sujet des Templiers (1)

20 Mars 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire

Les néotempliers au XIX eme siècle 
  •   Le baphomet

Le « Baphomet » désigne une idole qui aurait été adoré par les Templiers.

En fait le terme « Baphomet » n'a jamais été prononcé par les accusateurs, ni par les Templiers, et apparaît seulement sous sa forme adjectivale « baphométique » ou « bafométique », dans les aveux arrachés au frère occitan de Montpezat, Gaucerant, qui avoua avoir adoré une « image bafométique ». De nombreuses hypothèses ont été faites sur l'origine de ce mot. Notamment qu'il s'agirait d'une déformation en langue d'oc de Mahomet, qu'on rencontre dans un poème de  1265, Ira et Dolor : « E Bafomet obra de son poder » (« Et Mahomet fait briller sa puissance »).

Mais la légende du Baphomet commence avec le pamphlet Mysterium Baphometi revelatum (1819) de l'orientaliste autrichien, par ailleurs catholique conservateur, Joseph Von Hammer Purgstall qui fait des  Templiers des idôlatres. Selon l'orientaliste Silvestre de Sacy, le Baphomet est en fait un reliquaire (1818). 

Signification du terme

Dès lors, plusieurs autres étymologies furent proposées : Baphe-métous, baptême de sagesse ; Bios-phos-métis, vie-lumière-sagesse ; Bapho ou Bafo, nom d'un port de Chypre dont le Temple fut très peu de temps le propriétaire ; Abufihamat, corruption de l'expression arabe "le Père de la compréhension" ; ou encore de l'arabe Ouba el-Phoumet, "Père de la bouche" ; etc.

Hugh Schonfeld pensa qu'il s'agissait d'un mot codé. En effet, en appliquant le code Atbash (système de cryptage très ancien) au mot «Baphomet», on obtient sophia", qui signifie sagesse en grec. Selon son interprétation, en vénérant Baphomet, les Templiers auraient voué en vérité un culte au principe de sagesse

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Légendes au sujet des Templiers

19 Mars 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire

La fin de l'Ordre des Templiers (1307-1314) a généré de nombreuses légendes  au sujet des Templiers. Elles sont apparues essentiellement à partir du XVIII EME  siècle, en particulier dans les milieux maconniques,  qui vont voir en eux le maillon avec les bâtisseurs mythiques du  Temple de Salomon. Ces légendes se sont développées et portent généralement sur la survivance secrète de l'ordre et la nature d'un mystérieux trésor, source de leur richesse et de leur puissance, ce trésor étant souvent lié à la légende du Graal.  Elles sont très répandues dans la littérature ésotérique, qu'il s'agisse de fictions ou de spéculations, et ont récemment connu un regain d'intérêt en raison de livres à succès comme le Da Vinci Code. 

Les origines des légendes
 

Un certain nombre d'aspect de l'histoire de l'Ordre du Temple sont à l'origine des nombreuses légendes apparues à son sujet :

  • La puissance, la richesse et l'influence de l'ordre
  • Sa fin tragique et soudaine
  • Les accusations d'hérésie, d'idôlatrie et de sodomie portées lors du procès, et "confirmées" par les aveux obtenus sous la torture.

Avant le XVIII eme siècle 

Entre la chute des Templiers et le XVIII eme siècle, se développent deux idées assez contradictoires : celle de l'innocence de l'Ordre vis à vis des accusations qui avaient été portées contre lui et "confirmées" par les aveux obtenus sous la torture (par exemple dans l'Histoire de l'ordre militaire des Templiers de l'archiviste et bibliothécaire Pierre Dupuy (1582-1651)), et celle d'un ésotérisme templier (idée dont on trouve la trace dans le De occulta philosophia (1531) du médecin alchimiste Cornélius Agrippa.
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La franc-maçonnerie templière au XVIII eme siècle

Les premières loges maçonniques apparaissent au XVII eme siècle, en Écosse et en Angleterre, et se répandent en Europe dans la première moitié du XVIII eme siècle. Elles se réclament d'une origine ancienne, remontant aux origines supposées des "loges opératives" (c'est-à-dire de véritables artisans maçons), ainsi qu'aux origines de l'art de bâtir lui-même et donc, dans un environnement profondément marqué par le christianisme, au mythe biblique de la construction du Temple de Salomon.

Vers 1725, apparaît à Londres le troisième grade de la franc-maçonnerie. Sa légende fait de l'artisan bronzier Hiram,  mentionné dans la Bible, l'architecte de ce chantier. En 1736, dans son fameux discours, le chevalier de Ramsay,  (1686-1743) rattache la Franc-Maçonnerie aux croisés, et plus spécifiquement aux Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, mais pas aux Templiers.

Dans les années 1740 apparaissent en France de très nombreux nouveaux grades maçonniques, nommés hauts grades maçonniques. L'un des plus anciens d'entre eux, dénommé « Chevalier d'Orient et de l'Épée », développe sa légende symbolique propre sur le thème de la reconstruction du Temple de Jérusalem au retour de la captivité de Babylone. Il fait des chefs hébreux de cette époque des chevaliers-maçons, qui arborent dans l'iconographie symbolique du grade la truelle du maçon dans une main et l'épée du chevalier dans l'autre. Ce grade connut un grand succès en France puisqu'il y eut dans les années 1750 plusieurs loges de « Chevaliers d'Orient » dans la seule ville de Paris et qu'il devint le grade terminal de plusieurs systèmes maçonniques  dans les années 1760. La légende de ce grade n'évoque cependant pas les chevaliers du l'Ordre du Temple, mais seulement des chevaliers-maçons qui reconstruisent le Temple de Jérusalem.

Dans cette première moitié du XVIII eme siècle, en Allemagne, apparaissent des cercles alchimistes, sous le nom générique de Rose-Croix d'Or, et reliés entre eux par une doctrine assez floue, plus ou moins inspirée des mystérieux manifestes Rose Croix du siècle précédent (1614 et 1615). Sans être à proprement parler maçonniques, ces cercles sont en relation avec les loges. C'est probablement dans ces milieux qu'apparaît l'idée de l'origine templière de la franc-maçonnerie, reliant la chevalerie de Ramsay au Temple d'Hiram. Elle s'est propagée dans les milieux maçonniques allemands et protestants, alors que le pape Clèment XII s'était élevé contre la franc-maçonnerie dans la bulle In eminenti (1738).

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Le plus ancien écrit connu est un manuscrit maçonnique de 1760 trouvé à Strasbourg, qui relie Templiers, Rose-Croix et Francs-Maçons dans une tradition immémoriale d'une société secrète, hermétiste et occultiste. Un autre manuscrit, hongrois, les associent en 1761 aux Argonautes.

Mais c'est surtout la Stricte Observance Templière  du baron von Hund (1722-1776) qui va populariser l'idée au sein de la franc-maçonnerie, ainsi que dans les hauts grades hauts grades maçonniques . La première légende de survivance de l'ordre prend forme : Pierre d'Aumont, précepteur d'Auvergne et quelques compagnons (le nombre varie) trouvent refuge en Écosse, sur  l'Ile de Mull, auprès des "Chevaliers de Saint-André du Chardon". Ils participent à la bataille de Bannockburn en 1314 avec le roi Robert  de Bruce. Cette légende permet de relier les Templiers avec les origines écossaises de la Franc-Maçonnerie, la plus ancienne loge connue, celle de Mary's Chapel, étant fondée en 1599 par William de Saint Clair. Le caractère historique de la filiation templière fut cependant rejeté lors d'une assemblée générale maçonnique de Wilhelmsbad en 1782, pour devenir "symbolique" et "spirituel" au sein du Rite Ecossais Rectifié fondé par le lyonnais Jean Batiptiste Willermoz.

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Dès lors, les groupes "néo-templiers" se développeront en marge de la franc-maçonnerie.

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le mystere des templiers (XVI)

15 Mars 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire


Le Prieuré de Sion


Le Prieuré de Sion, mentionné pour la première fois en 1956  est une société secrète  fictive ou pas crée Pierre Plantard . Dans une série de documents déposés à la Bibliothèque nationale au milieu des années 1960 et intitulés dossiers secrets d'Henri Lobineau, Plantard présente le Prieuré comme une confrérie remontant à 1009, liée à l'Ordre du Temple  et dont la mission aurait été de préserver le secret d'une descendance cachée des Mérovingiens  pour la restauration d’une monarchie mérovingienne en France 

A priori Le prieuré de Sion est une banale association Loi 1901 depuis 1956, alors que la véritable histoire démarre bien avant cette date.

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Dans sa période moyenâgeuse, c'est Godefroy de Bouillon qui serait l'initiateur du Prieuré de Sion. Il était en croisade à Jérusalem, mais averti d'une éventuelle relation entre la descendance de Jésus et les Mérovingiens, il créa le Prieuré de Sion (nommé après une abbaye construite sur le mont Sion) afin de protéger ce secret. Ainsi, la relation entre Jésus et Marie-Madeleine et leur fille Sarah fait partie des attributions de protection du Prieuré de Sion.
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L'histoire se mélange alors avec celle de l'Ordre des Templiers au début du XIIème siècle. Une scission s'opéra entre les 2 ordres et c'est à partir de ce moment que le Prieuré de Sion entra dans le secret le plus total pour revenir sur le devant de la scène en 1956 avec la création de l'association Loi 1901 par Pierre Plantard et Mr Bonhomme. Pierre Plantard assura le rôle de Grand Maître de 1981 à 1984.

L'objectif de l'association "Prieuré de Sion" est de se porter garant de la légitimité de la descendance Mérovingienne. La personnalité de Pierre Plantard et sa vie sulfureuse ont fait enfler la polémique sur la légitimité du Prieuré de Sion. De nos jours, il est impossible de certifier si le Prieuré de Sion est une supercherie ou une véritable organisation au service d'un des  plus grand secret de l'Eglise.

  • Le dossier secret ou "dossier Lobineau"

 

 Entre 1964 et 1967, plusieurs étranges documents sont déposés à la Bibliothèque Nationale. Ces documents sont essentiellement utilisés comme bases argumentaires d’existence de ce qui est devenu le mythe du mystérieux Prieuré de Sion… dont l'ombre plane tout au long de l'énigme de Rennes-le-Château.

Le première est déposé en janvier 1964, sous le titre"Généalogie des rois mérovingiens et origines  de diverses familles françaises et étrangères de souche mérovingienne". Le document mécanographié est signé d’un certain Henri Lobineau… ce nom est évidemment un pseudo.

Ces documents déposés à la Bibliothèque Nationale de Paris se veulent être les fameux parchemins découverts par l'abbé Saunière dans son église de Rennes le Château.
Il semblerait que le code contenu dans ses documents ouvre la piste de l'énigme.
Henry Lincoln, auteur de "L'Enigme Sacrée" a décrypté un message dans le premier parchemin qui dit :

"A DAGOBERT II ROI ET A SION APPARTIENNENT CE TRESOR ET IL EST MORT

Ces codes seraient des clefs en relation avec des endroits précis de Rennes le Chateau, permettant de progresser sur la piste de l'énigme sacrée.

Mais c'est aussi dans le dossier Lobineau qu'on peut comprendre la motivation de l'abbé Saunière car il aurait été mandaté par le Prieuré de Sion pour trouver les preuves de la véritable relation entre Jésus et Marie-Madeleine. Ce trésor serait les preuves tangibles (le Graal) que Jésus et Marie-Madeleine auraient bien eu une fille, Sarah, dont la descendance aurait une légitimité chez les Mérovingiens.

Aujourd'hui, le Prieuré de Sion existe toujours et c'est Gino Sandri qui en assure le secrétariat, mais l'identité du Grand Maître n'est pas connue.

Le Prieuré de Sion a-t-il réellement existé ? 

Tout commence le 1er juin 1885, jour où un curé, Bérenger Saunière prend ses fonctions à l’église de Rennes le château. L’abbé aurait trouvé le 21 septembre 1891 des parchemins perdus. De plus grâce à des fonds importants dont l’origine est mystérieuse, il restaure l’église qui est consacrée à Marie Madeleine. De nombreuses personnes sont fascinées par le secret qui entoure ce curé. Sa mystérieuse découverte, selon les intéressés, serait de l’ordre d’un trésor symbolique d’une connaissance supérieure d’une réponse à toutes les énigmes.  ils contiendraient la preuve d’une dynastie perdue en France qui aurait été fondée par Clovis en 481. Des historiens ont montré que son dernier représentant était Dagobert II, assassiné en 679. Son fils, Sigebert IV fut sauvé et amené en secret à Renne le château. Ce dernier aurait eut une descendance, la seule qui puisse réellement prétendre au trône. La lignée mérovingienne se serait donc perpétuée dans l’ombre et « le roi perdu » serait parmi eux. L’auteur aurait trouvé ce descendant dont le nom ne sera pas inconnu Pierre Plantard de Saint-Clair.

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Les dossiers secrets cités dans le Da  Vinci Code, comme par exemple la liste des vingt six grands maîtres (appelés nautoniers) du Prieuré, existent mais leur contenu est fabriqué de toutes pièces (ce qui a été avoué par Gino Sandri, dernier descendant de Pierre Plantard) et ne correspondent pas à la description donnée dans l’œuvre. Il s’agit en effet de références à des historiens, des spécialistes de généalogie, des manuscrits rares…

Mais le fait que les dossiers soient des faux ne signifie pas forcément que le Prieuré de Sion n’a pas existé. Marie-France Etchegoin et Frédéric Lenoir ont retrouvés les preuves de la fondation du Prieuré : mais ce ne sont pas des archives de plusieurs siècles mais elles datent seulement du 25 juin 1956 ! Le jour où Pierre Plantard a déclaré cette association, lois 1901 au même titre qu’une simple réunion de philatélistes, mais cette fois ci dans le but « d’une entraide des membres ». Le bureau se compose en parti de Pierre Plantard qui ne s’appelle donc pas Plantard de Saint Clair mais simplement Plantard et est dessinateur industriel dans une usine de poêles, à Annemasse.

La principale activité de cette association est de publier un bulletin qui s’appelle Circuit, et se présente comme le « Bulletin d’information et de défense des droits et de la liberté des foyers HLM ». L’appellation Sion serait en fait en rapport avec la montagne du même nom en Haute Savoie plus qu’à l’antique Jérusalem. Il semble jusque là que ce ne soit qu’une association de défense de locataires au nom grandiloquent. Mais ce n’est pas tout, le sous titre de l’association est « C.I.R.C.U.I.T. », mais ces initiales signifient cette fois « Chevalier d’Institution et Règle Catholique Indépendante et Traditionaliste ». A cela s’ajoute des grades dont les noms viennent des francs maçons ou de la maçonnerie anglophone.

C’est ainsi que même si l’on tente d’éclaircir le mystère des origines du Prieuré de Sion, cela reste sombre, pourquoi une simple défense de locataire s’appropriait des noms aussi grandiloquents ?

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Le mystere des templiers (XV)

11 Mars 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire

RENNES LE CHATEAU :

A son arrivée à Rennes le Château, l'abbé Saunière prit en charge l'Eglise dédiée à Marie-Madeleine depuis plus de 1000 ans.

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Hormis ses propos anti-républicains, ce sont surtout les énormes rénovations de l'église qu'il entreprit qui sont sujets à polémique et alimentent l'énigme.

L'abbé Saunière commença les travaux par les piliers du maître autel et cela lui permit de trouver des reliques ayant un lien avec Marie-Madeleine. A partir de là, commence la chasse au trésor !

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La rénovation de la Chaire révéla un document indiquant une trappe dans le sol qui contenait une marmite remplie de Louis d'or.
Par la suite, aidée par sa bonne Marie Denernaud, il fouilla le cimetière et continua le jeu de piste pour finalement trouver des mystérieux parchemins.

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Ces parchemins le dirigent vers l'Eglise Saint Sulpice de Paris pour étudier le gnomon (instrument de mesure astronomique) et les tableaux de Signol. Ainsi, il semblerait que l'église Saint Sulpice regorge de messages symboliques pour résoudre le jeu de piste auquel s'adonne l'abbé Saunière. Puis, il continuera son périple parisien jusqu'au musée du Louvre pour y étudier La Joconde, mais surtout un tableau de Nicolas Poussin, "Les Bergers d'Arcadie", qui inclut une inscription "ET IN ARCADIA EGO" (moi aussi j'ai vécu en Arcadie).

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Comme par hasard, près de Rennes le Château, existe le village d'Arcas (Arques aujourd'hui) où on peut retrouver le lieu représenté par le tableau de Nicolas Poussin. De plus, il parait qu'un tombeau, aujourd'hui disparu se tenait à cet emplacement. C'est également à Arcas qu'on trouve un menhir qui est entouré d'une légende liée à la fin du monde.

Il n'est donc jusqu'à présent question que d'argent, de trésor caché. Mais il y a plus intéressant : l'affaire des parchemins.  Ces parchemins révèlent tout simplement l'existence de la descendance des rois mérovingiens après l'ursupation carolingienne (Charlemagne etc.). Mais depuis le IX ème siècle cette famille, la plus ancienne de France, a renoncé au trône. En 1873, le Comte de Chambord a renoncé au trône parce qu'il ne pouvait accepter le drapeau tricolore hérité de la Révolution française. Il était mort sans descendants. Quelle révolution eut été dans les années 1880 la preuve de l'existence de descendants de la lignée mérovingienne! La jeune et fragile république votée à une voix (douteuse) de majorité aurait basculé si la Comtesse de Chambord avait pu présenter un prétendant mérovingien.

Après son retour de Paris, l'abbé Saunière entreprit des travaux pharaoniques voués au culte de Marie-Madeleine. Immédiatement, le doute s'installe quand à la provenance des fonds nécessaires pour ces travaux.


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Certains pensent que l'abbé découvrit un trésor en argent, mais d'autres penchent plutôt pour un trésor spirituel à propos de la vraie vie de Jésus. D'ailleurs, ce sont peut-être les 2 types de trésors que l'abbé a découvert.
De nombreux mystères sont contenus dans l'Eglise de Rennes le Château, notamment dans le bas-relief, les statues, le cimetière et les nombreuses scènes prenant pour modèle Marie-Madeleine.

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En tout cas, l'attitude de Saunière changea radicalement au fil du temps et le poids du secret qu'il détenait sembla le marquer profondément jusqu'à sa mort. On peut penser qu'il a trouvé la véritable religion de Jésus et pas celle que le Vatican nous a inculquée, mais le mystère reste complet car personne n'a dévoilé le secret de l'Abbé Saunière.

Là on commence à toucher au coeur de l'énigme car si l'abbé Béranger Saunière a trouvé des documents sur la vérité à propos de la relation entre Jésus et Marie-Madeleine, il a vraisemblablement codé tout cela dans son église afin de laisser une trace après sa mort. Le problème est que seuls les initiés sont censés décrypter de tels codes et jusqu'à aujourd'hui les suppositions sont nombreuses, mais les affirmations restent vagues. Il y a des faits troublants, mais pas de preuves irréfutables.

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Dans les théories avancées, on trouve la présence de la fille de Jésus et Marie-Madeleine, mais aussi l'hypothèse que le corps du Christ ait été ramené dans le Sud de la France par sa compagne (certains pensent même que Jésus et Marie-Madeleine étaient mariés).

Outre l'abbé Béranger Saunière, il semble que certaines personnes aient été au courant de ce secret et c'est là qu'intervient le Prieuré de Sion dans toute sa splendeur.

En 1099, les croisés s'emparent de la Ville sainte des Juifs et des Arabes. En 1120, neuf chevaliers fondent un ordre, celui des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Jérusalem. Ce sont les futurs Templiers. Ils campent dans l'ancienne mosquée al-Aqsa, construite par les Arabes sur l'emplacement du temple de Salomon.

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Très vite, leurs pouvoirs et leur richesse irritent les puissants de ce monde. En 1307, le roi de France accuse les Templiers d'hérésie et confisque leurs biens. Les plus grands dignitaires de l'Ordre sont brûlés sur la place publique. Toutefois, une partie des trésors des Templiers parvient à échapper à Philippe IV le Bel et se perd dans la nature. Comme, plusieurs dizaines d'années auparavant, le trésor des cathares.

La piste revient donc, une fois de plus, dans la région de Rennes-le-Château, où Bertrand de Blanchefort, premier grand maître des Templiers, avait une place forte. Le menorah, qu'il ait été ramené ici par les Wisigoths ou par les Templiers, qui l'auraient retrouvé à Jérusalem, serait un indice.


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A partir de 1896, l'abbé Saunière entame un vaste programme de remise à neuf de l'église. Presque tout a subsisté de nos jours.
L’abbé se fait également construire la villa Béthanie dans laquelle il donne de somptueux repas.
L’abbé Saunière meurt en 1917. Le montant de ses dépenses a été calculé à plus de 1 million de francs-or (2 milliards de centimes).

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le mystere des templiers (XIV)

10 Mars 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire

Le trésor des templiers


Une des principales motivations de Philippe le Bel pour la dissolution de l'ordre du temple se situe au niveau financier. Les terres, maisons, est commanderies possédees par les Templiers en France sont très nombreuses, ils possèdent une flotte maritime, et effectue le transfert les fonds de marchands pour garantir la sécurité. Ils iront jusqu'à payer la rançon pour Richard Coeur de Lion prisonnier en Orient. Ils prêteront même de l'argent à Philippe le Bel. Lors de l'arrestation massive de tous les Templiers, Philippe Lebel participe à l'entrée dans l'enclos du temple à Paris. Les Templiers sont « connus » pour leurs richesses. Où mieux qu'à Paris dans cet enclos fermé, le trésor de Templiers pourrait-il être dissimulé ? Ni Philippe le Bel, ni aucun inquisiteur ne trouvera « ce trésor ».

- Si le trésor des Templiers est bien un trésor financier, celui-ci a disparu juste avant les arrestations. Certains Templiers auraient été prévenus de l'attaque et auraient quitté leur commanderie avec le trésor. Il n'a pas ce jour pas été retrouvé.

- Si le trésor de Templiers n'est pas financier, il serait alors d'ordre spirituel. Cette hypothèse peut être avancée en tenant compte du temps passé par les Templiers en Orient, où ils ont côtoyé différentes civilisations possédant chacune des connaissances et des croyances différentes. Ils ont apporté des techniques novatrices (voir inconnu) permettant la construction des cathédrales. On peut alors penser que les rencontres qu'ils firent au cours de ces deux siècles, leurs permirent d'acquérir de nombreuses connaissances. Il n'est pas impossible non plus, qu'ayant vécu en Terre Sainte, et côtoyant de très près d'autres religions, ils finirent par « découvrir » un secret très important au niveau religieux. Dans ce cas, il était aisé de comprendre le souhait du Saint-Siège de se débarrasser d'un ordre puissant, numérairement important, ayant des croyances différentes, ou modifiées par rapport aux règles de l'Eglise. Cette même puissance gêne évidemment le roi de France qui dans sa volonté d'étendre son pays se voit limiter sur son propre sol par un ordre religieux indépendant.

Selon certains, ce trésor ne serait autre que le Saint Graal ou le trésor de Salomon. Nous en reparlerons ultérieurement.

Aujourd’hui, le mystère reste entier puisque aucune trace du fameux trésor n'a été retrouvée.

Peut être se trouve t'il à Rennes le Château : à suivre ...........................

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