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Paul VERLAINE - Il pleure dans mon coeur
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
Le Jour des fourmis
Le Jour des fourmis est un roman de Bernard Werber qui fait suite au roman Les Fourmis. Publié en 1992, il reprend la construction en deux fils narratifs qui avait fait le succès du premier volume. Les extraits de L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu proviennent désormais du deuxième volume du testament d'Edmond Wells.
La princesse 56, sous le nom de Chli-pou-ni, est désormais reine de Bel-o-kan. Elle décide d'entamer un « mouvement évolutionnaire » au sein de sa fourmilière. Pour cela, elle crée notamment une bibliothèque chimique, dans laquelle sont placées des œufs contenant des phéromones mémoires regroupant les connaissances des belokanniennes. Grâce à l'expédition menée dans le précédent volume par 103 683 , la reine sait désormais qu'il existe « au bord oriental du monde » des « Doigts » (appelés « Mains » dans Les Fourmis) et qu'ils sont responsables des disparitions des expéditions de chasse et d'une cité termite ainsi que de l'incendie de la cité plusieurs mois auparavant. Pour lutter contre les Doigts, la reine décide de lancer une grande croisade contre eux.
De son côté, 103 683, tombe par hasard sur la tête d'une fourmi décapitée qui lui apprend, en dépit de son état, l'existence de rebelles fourmis s'opposant à la croisade de la reine. Celles-ci sont en réalité des fourmis pro-doigts, elles considèrent les Doigts comme leurs dieux. La notion de religion étant jusqu'alors étrangère aux fourmis, 103 683 reste sceptique sur le supposé statut des Doigts. Les fourmis ont été converties par l'intermédiaire du docteur Livingstone, l'appareil qui permet aux habitants de la cave d'Edmond Wells de communiquer avec les fourmis.
Un meurtre des plus étranges se déroule à Fontainebleau : les frères Salta, d'éminents chimistes, sont retrouvés
morts.
Le point commun de toutes ces victimes est leur appartenance à la Compagnie de chimie générale. Le médecin légiste découvre que
leurs morts sont causés par des minuscules entailles créées à l'intérieur du corps des victimes. La police suspecte un défenseur des insectes de manipuler des fourmis afin que celles-ci
puissent tuer des personnes.
Arthur Ramirez s'est fait livré par erreur le deuxième volume de l'Encyclopédie du savoir relatif et absolu, d'Edmond Wells, alors que celui-ci était destiné à Laetitia. Arthur, très habile de ses doigts, à réussir à fabriquer une machine à partir d'un plan trouvé dans l'encyclopédie. Celle-ci, appelée la « pierre de Rosette », permet de parler à des fourmis en interagissant avec des phéromones artificielles. Il a également conçu des minuscules fourmis robots, celles qui ont tué les scientifiques, afin d'empêcher la création de « Babel », un puissant insecticide destiné à éradiquer les fourmis de la planète. Les énigmes auxquelles répond Madame Ramirez dans le jeu télévisé proviennent toutes de l'encyclopédie d'Edmond Wells, ainsi son mari parvient à financer le développement de ces petits robots.
Contacts entre les deux univers
Un S.O.S trouvé par 103 écrit par Johnathan Wells, enfermé avec seize autres personnes sous une fourmilière. Il s'agit en fait des personnages du tome précédent, Les Fourmis. Afin de les secourir, Laetitia et un policier ont besoin de connaître précisément l'emplacement de cette fourmilière et pour cela, ils décident de communiquer directement avec 103 par le biais de la pierre de Rosette d'Arthur Ramirez. 103 consent à leur indiquer la route, seulement, elle veut en apprendre plus sur le mode de vie des Doigts. Pour cela, Arthur Ramirez lui construit un petit poste de télévision, qu'elle regarde pendant plusieurs jours. Finalement, la fourmi pose un regard assez dur sur les humains, qu'elle juge vénaux et prédisposés aux meurtres. Mais elle salue l'altruisme de certains Doigts et se montre intéressée par l'art, l'humour et l'amour. Elle consent alors à aider les humains et les guide jusqu'à Bel-o-kan. Jonathan Wells, sa famille, les pompiers, les policiers, Jason Bragel et le professeur Rosenfield, qui mourraient de faim dans leur cave sont alors délivrés.
Les Fourmis - Bernard WEBER
Le temps que vous lisiez ces lignes, sept cents millions de fourmis seront nées sur la planète. Sept cents millions d'individus dans une communauté estimée à un milliard de milliards, et qui a ses villes, sa hiérarchie, ses colonies, son langage, sa production industrielle, ses esclaves, ses mercenaires... Ses armes aussi. Terriblement destructrices.
Lorsqu'il entre dans la cave de la maison léguée par un vieil oncle enthomologiste, Jonathan Wells est loin de se douter qu'il va à leur rencontre. A sa suite, nous allons
découvrir le monde fabuleusement riche, monstrueux et fascinant de ces "infra-terrestres", au fil d'un thriller unique en son genre, où le suspens et l'horreur reposent à chaque page sur les
données scientifiques les plus rigoureuses. Voici pour la première fois un roman dont les héros sont des... fourmis !
Edmond wells est un éminent biologiste qui a principalement étudié le mode de vie des fourmis. Grâce à de longues recherches et un long séjour en Afrique, il a pu rédiger L'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu. Cet ouvrage regroupe des données précisant par exemple la manière de communiquer des fourmis, l'organisation d'une fourmilière, mais aussi des réflexions sur la place de la fourmis sur Terre, tout en exprimant cela d'une manière personnelle et de son point de vue.
Edmond Wells va laisser des documents et des instruments précieux sur la recherche qu'il a pu mener toute sa vie à son neveu Jonathan.
Jonathan Wells, neveu d'Edmond Wells, le biologiste a une femme un garçon et vient d'acquérir la maison de son oncle décédé. Jonathan est au chômage, reste chez lui toute la journée et reste passif jusqu'à ce qu'il fasse une découverte dans sa cave, qui le rendra nerveux, affairé, et qui lui prendra tout son temps.
Les fourmis : on ne peut pas parler d'une ou plusieurs fourmis en particulier car ces individus n'ont aucune histoire propre et ne sont pas des fourmis à part entière qui vivent leur vie, mais vivent pour la colonie, se fondent dans la colonie. Elles n'ont pas de nom mais sont désignées par leur ordre de ponte ( par exemple327e). Il existe dans une cité deux grands types de fourmis : les sexuées qui sont les mâles et les femelles, et les asexuées qui comprennent aussi bien les guerrières que les nourrices ou les ouvrières. Chaque fourmi a une tâche spécifique à accomplir pour sa cité..
Où es-tu ? Marc Levy
Adolescents, Susanne et Philip représentaient tout l'un pour l'autre. Avec l'optimisme de la jeunesse, ils s'étaient promis de s'aimer pour toujours. Susanne affrontera la violence des ouragans
en Amérique centrale tandis que Philip réussira à Manhattan. À l'exception de quelques rencontres furtives à l'aéroport de Newark, ils ne sauront de leurs vies réciproques que ce que disent les
lettres qu'ils vont s'écrire pendant des années. Sans que jamais ne se brise le lien qui les unit. Philip avait promis à Susanne qu'il serait toujours là s'il lui arrivait quelque chose. Il ne
pouvait pas savoir que cette promesse allait profondément bouleverser sa vie, et que pour l'honorer, il devrait ouvrir son cœur à l'inconnu.
Paul VERLAINE
Paul Marie Verlaine, surnommé « le Prince des Poètes », est un poète français
Paul Verlaine est avant tout le poète des clairs-obscurs. L'emploi de rythmes impairs, d'assonances, de paysages en demi-teintes le confirment, rapprochant même, par exemple, l'univers des Romances sans paroles des plus belles réussites impressionnistes. C'est lui qui a lancé la notion de « poètes maudits ».
Paul Verlaine naît en 1844 à Metz, d’un père capitaine dans l’armée comme celui de Rimbaud et d’Elisa-Stéphanie Dehée. Au fil des garnisons, les Verlaine s’installent à Montpellier en 1845 puis à nouveau à Metz en 1848.
Le Paris de l’enfance et de l’adolescence de Verlaine se concentre sur la rive droite, plus précisément sur le quartier des Batignolles.
Ses parents arrivent dans la capitale en 1850 . Ils veulent offrir les meilleures études à Paul.
Entre 1853 et 1862, il est interne à la pension Landry, et se rend bientôt quotidiennement au lycée Bonaparte (aujourd’hui Condorcet) . Après une bonne scolarité, Paul découvre à 16 ans Baudelaire et l’absinthe.
Il fréquente le salon de la marquise de Ricard, 10 boulevard des Batignolles (et celui de Nina de Callias, 17 rue Chaptal, à partir de 1868).
La revue L’Art publie en novembre un grand article de Paul sur Baudelaire.
De la rue Lécluse, il rend visite à Mathilde Mauté chez ses futurs beaux-parents, 14 rue Nicolet. Mathilde lui inspire La Bonne Chanson.
Il fréquente les cafés et salons littéraires parisiens puis, en 1866, collabore au premier Parnasse contemporain et publie les Poèmes saturniens. On y sent l'influence de Baudelaire, cependant que s'y annonce déjà l'« effort vers l'Expression, vers la Sensation rendue » qui caractérise sa meilleure poésie. En 1869, les Fêtes galantes, des fantaisies évoquant le XVIII eme siècle de Watteau, confirment cette orientation. En 1870, il épouse Mathilde Mauté, à laquelle il vient de dédicacer La Bonne Chanson.
L'année suivante, Verlaine prend fait et cause pour la Commune de Paris, réprimée dans un bain de sang par le gouvernement d'Adolphe Thiers. Verlaine quitte Paris avec sa femme par crainte des représailles, et ce n'est que peu de temps après son retour à Paris, alors que le jeune couple est logé chez les parents de Mathilde, qu'Arthur Rimbaud surgit dans sa vie et vient la bouleverser. Verlaine quitte son épouse et part en compagnie du jeune poète pour l'Angleterre et la Belgique. C'est pendant ces voyages qu'il écrira une grande partie du recueil Romances sans paroles. En 1873, lors d'une dispute au domicile de sa mère à Bruxelles, il tire deux coups de revolver en direction de Rimbaud et le blesse d'une balle au poignet. Bien que Verlaine regrette immédiatement jusqu'à supplier Rimbaud de le tuer, ce dernier prend peur lorsque Verlaine le devance en pleine rue et qu'il porte sa main à son revolver. Rimbaud fuit et le dénonce à la police. Bien que Rimbaud ait retiré sa plainte, il est condamné à l'issue d'un procès relaté par la presse, à deux ans de prison, plus en raison de son homosexualité, alors condamnable, que de l'incident. Il les purge à Bruxelles et à Mons. Durant son séjour en prison, où il élabore la matière d'un recueil qui ne verra jamais le jour (Cellulairement), son épouse obtient la séparation de corps dont la procédure avait été lancée dès 1871. C'est en prison qu'il se convertit au catholicisme, au lendemain d'une nuit mystique. À sa sortie, il se rend à nouveau en Angleterre.
En 1883, il publie dans la revue Lutèce la première série des « poètes
maudits » (Stéphane Mallarmé, Tristan Corbière, Arthur Rimbaud) qui contribue à le faire connaître. Avec Mallarmé, il est traité comme un maître et un précurseur par les poètes du symbolisme
et par les décadents. En 1884, il publie Jadis et Naguère qui marque son retour sur l'avant-scène littéraire, bien que le recueil soit essentiellement composé de poèmes antérieurs à
1874.
En 1885, dans les Déliquescences d'Adoré Floupette, Gabriel Vicaire et Henri Beauclair le consacrent officieusement chef d'école des Décadents. En '1886, il collabore à la Revue contemporaine d' Édouard Rod. À partir de 1887, alors que sa célébrité s'accroît, il plonge dans la misère la plus noire. Les productions littéraires de ses dernières années sont purement alimentaires. À cette époque, il partage son temps entre le café et l'hôpital. En 1894, il est couronné « Prince des Poètes » et doté d'une pension. Usé prématurément, il meurt en 1896, à Paris à l'âge de 52 ans. Le lendemain de son enterrement, plusieurs quotidiens relatent un événement curieux : dans la nuit qui a suivi les obsèques, la statue de la Poésie, au faîte de l'Opéra, a perdu un bras qui s'est écrasé, avec la lyre qu'il soutenait, à l'endroit où le corbillard de Verlaine venait de passer.
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu'éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.
Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin...
Je jet d'eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m'est connue.
Même j'ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue,
- Grêle, parmi l'odeur fade du réséda.
Le Portrait de Dorian Gray
Le Portrait de Dorian Gray est un roman d'Oscar Wilde, publié en 1890 (révisé en 1891) et écrit dans le contexte de l'époque victorienne.
Dorian Gray est un jeune homme d'une très grande beauté. Son ami artiste peintre Basil Hallward est obsédé par cette dernière et en tire toute son inspiration. Sa fascination pour le jeune homme le mène à faire son portrait, qui se révèle être la plus belle œuvre qu'il ait jamais peinte, et qu'il ne souhaite pas exposer : « J'y ai mis trop de moi-même ».
Dorian va faire la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil. Conscient de la fascination et de la perversion que ce dernier pourrait avoir pour son idéal de beauté, « cette nature simple et belle », Basil demande à Lord Henry de ne pas tenter de le corrompre. Mais Dorian se laisse séduire par les théories sur la jeunesse et le plaisir de ce nouvel ami qui le révèle à lui-même en le flattant : « Un nouvel hédonisme […] Vous pourriez en être le symbole visible. Avec votre personnalité, il n'y a rien que vous ne puissiez faire ». Va naître dès lors en lui une profonde jalousie à l'égard de son propre portrait peint par Basil Hallward. Il souhaite que le tableau vieillisse à sa place pour que lui, Dorian Gray, garde toujours sa beauté d'adolescent. « Si le tableau pouvait changer tandis que je resterais ce que je suis ! ».
Le garçon tombe par la suite amoureux d'une comédienne, Sibyl Vane, et lui promet le mariage. L'amour empêchant Sibyl de bien jouer, Dorian la répudie, ce qui la pousse au suicide. Il remarque alors que le portrait s'est empreint à sa place d'une expression de cruauté et comprend que son vœu a été exaucé.
Par peur que quelqu'un ne découvre son terrible secret, il enferme le tableau dans une ancienne salle d'étude et se plonge dans la lecture d'un mystérieux roman que lui offre Lord Henry. Bien des années passent durant lesquelles il accumule les péchés et devient de plus en plus mauvais sous l'influence de Lord Henry et de ce livre empoisonné. Le tableau prend sur lui la laideur de l'âge et de la décadence. Gray finit par révéler son secret à Basil, puis, comme celui-ci l'accuse et le traite de meurtrier, fou de haine, il le tue.Il se debarrasse ensuite du cadavre avec l'aide de Alain Campbell en usant du chantage.
Pour oublier sa culpabilité, Dorian se rend dans les bas-fonds de Londres fumer de l'opium. Le frère de Sibyl Vane, un marin, l'y reconnaît et tente de le tuer. Dorian échappe à la mort grâce à son éternelle jeunesse : en effet, il ne parait que vingt ans alors que les faits se sont déroulés dix-huit ans plus tôt ! Le marin n'est dupe qu'un instant et cherche à retrouver Gray. Il meurt plus tard, accidentellement, tué par des chasseurs dans la demeure d'une amie de Dorian.
Dorian, poursuivi par sa mauvaise conscience, décide alors de devenir sage. Après sa première bonne action, il court voir si le portrait n'aurait pas embelli mais la toile porte encore plus qu'avant les traits de la vanité et de l'hypocrisie. Désespéré, Dorian enfonce le couteau qui a tué Basil dans le tableau.
Un homme vieux et hideux est retrouvé mort en face du tableau, qui a retrouvé sa beauté première. Après examen des bagues du défunt, on reconnaît en lui Dorian Gray.
Les Aigles Foudroyés de Frédéric Mitterrand
Avant 1914, l'Europe est tenue sous un sceptre d'or par quelques grandes familles royales et par autant de figures légendaires ; la belle Sissi et son mari François-Joseph, empereur d'Autriche et roi de Hongrie, endeuillés par la mort mystérieuse de leur fils Rodolphe à Mayerling.
Alexandra et Nicolas, tsars de Russie, taraudés d'inquiétude pour leur fils hémophile et influencés par l'étrange Raspoutine.
Guillaume II, le Kaiser allemand, grisé par sa puissance et complexé par son bras atrophié...
Depuis des générations, ces familles se marient entre elles, embrouillant à plaisir leurs arbres généalogiques. Elles gèrent le destin de l'Europe comme une affaire de famille. Jalousies, retrouvailles, rancoeurs et amours mettent en jeu la vie quotidienne de millions de sujets. A force de rivalités, les empires allemand, austro-hongrois, russe et anglais se dressent les uns contre les autres, brisant le fragile équilibre de la paix armée. L'inconscience et l'imprudence entraînent alors les familles royales vers leur perte : avec la Première Guerre mondiale et la chute des Empires, un cataclysme sans précédent disloque l'Europe.
Le Petit Prince
Le Petit Prince est l'œuvre la plus connue d'Antoine de Saint-Exupéry. Publié en 1943 à New York, c'est un conte poétique et philosophique sous l'apparence d'un conte pour enfants. C'est un
récit qui n'a pas d'étiquette dans l'histoire littéraire.
Chaque chapitre relate une rencontre du petit prince qui laisse celui-ci perplexe quant au comportement absurde des « grandes personnes ». Chacune de ces rencontres peut être lue comme une allégorie.
Le langage, simple et dépouillé, parce que destiné à être compris des enfants, est en réalité pour le narrateur le véhicule privilégié d'une conception symbolique de la vie.
Les aquarelles font partie du texte et participent de cette pureté du langage : dépouillement et profondeur sont les qualités maîtresses de l'œuvre.
On peut y lire une invitation de l'auteur à retrouver l'enfant en soi, car « toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.) ».
Résumé
Le narrateur et le Petit Prince
Le narrateur est un aviateur qui, à la suite d'une panne de moteur, a dû se poser en catastrophe dans le désert Sahara et doit tenter seul de réparer son avion.Le lendemain de son atterrissage forcé, il est réveillé par une petite voix qui lui demande « S'il vous plaît... dessine-moi un mouton ! ».
Très surpris par cette « apparition miraculeuse », l'aviateur obéit, mais aucun de ses moutons ne convient au Petit Prince. Excédé, le narrateur dessine la caisse du mouton : « Ça, c'est la caisse. Le mouton que tu veux est dedans. »
Jour après jour, le petit prince raconte son histoire au narrateur. Il vit sur une autre planète, l'astéroïde B612, « à peine plus grande qu'une maison ». Ayant assisté à la naissance d'une rose superbe - orgueilleuse, coquette et exigeante —, le Petit Prince découvre que l'amour... peut avoir des épines. Il décide alors de quitter sa planète et d'aller explorer les étoiles, en quête d'amis.
Le Petit Prince visite sept planètes :
- La planète du roi dont la logique est celle de « régner sur ».
- Celle du vaniteux qui ne cesse de saluer pour qu'on l'acclame.
- La planète du buveur, qui boit « pour oublier qu'il a honte de boire ».
- L'étoile du businessman qui compte les étoiles et qui ne cesse de répéter « je suis un homme sérieux, moi ».
- La planète de l'allumeur de réverbères, le seul qui ne paraisse pas ridicule au Petit Prince « parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même ».
- La planète du géographe.
- « La septième planète fut donc la Terre où il rencontre divers êtres vivants. Elle était la plus grande planète qui comportait deux milliards de grandes personnes. »
Le Petit Prince sur Terre
Toujours en quête d'amis, le Petit Prince arrive sur Terre, et c'est encore la solitude et l'absurdité de l'existence qu'il va découvrir: sa rencontre avec le serpent qui ne parle que par énigmes, celle d'une fleur « à trois pétales », l'écho des montagnes.
Enfin, il arrive dans un jardin de roses. Alors il se rend compte que sa fleur n'était pas unique et devient bien malheureux.
C'est alors qu'il rencontre le renard qui explique au Petit Prince ce que signifie « apprivoiser ». C'est grâce à l'enseignement du renard que le Petit Prince découvre la profondeur de l'amitié :
- " On ne voit bien qu'avec le cœur ; l'essentiel est invisible pour les yeux. "
- " Tu es responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. "
- " C'est le temps que tu as perdu pour ta rose, qui fait ta rose si importante."
- "On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi ! "
Plus tard, le petit prince rencontre successivement un aiguilleur et un marchand avant de rencontrer l'aviateur — avec lequel il restera sept
jours. Guidé par la fragilité et la candeur du Petit Prince, il finit par découvrir un puits dans le désert : « Ce qui embellit le désert, dit le Petit Prince, c'est qu'il cache un
puits quelque part. » Peu après, le Petit Prince explique au narrateur qu'il est arrivé sur Terre depuis près d'un an : il doit rentrer sur sa planète pour s'occuper de sa fleur dont il
se sent désormais « responsable ».
Les Mémoires d'Hadrien
Ce roman historique de Marguerite Yourcenaren 6 chapitres non numérotés et titrés en latin, est paru chez Plon en 1951.
Les Mémoires d’Hadrien se présente comme une lettre adressée par l’empereur Hadrien vieillissant (76-138) à son petit-fils adoptif de dix-sept ans, Marc Aurèle, qui doit lui succéder en tant qu’empereur.
Cette « méditation écrite d’un malade qui donne audience à ses souvenirs » a pour but d’aider le jeune homme à se préparer à la rude tâche qui l’attend et de lui permettre de réfléchir à l’exercice du pouvoir. Hadrien, sur le ton de la confession, y dresse le bilan de sa vie. Il part de l'objectif de laisser à Marc un témoignage vrai et non occulté de l'oeuvre d'un Empereur au seuil de sa mort.
Cette lettre en 6 parties est composée en fait de quatre parties encadrées d’un prologue et d’un épilogue .
Elle commence par la visite que l’empereur Hadrien a fait le jour même à Hermogène, son médecin. Bien que celui-ci se soit montré rassurant, Hadrien, qui, a soixante ans, se sent trahi par son corps et pense que sa mort est imminente. Il entreprend d’analyser son parcours pour « trouver un sens à sa vie et à sa mort ».
Il y évoque sa jeunesse et les personnes, les combats, et les lectures qui l’ont influencé. Il confie également les circonstances secrètes qui lui ont permis de devenir empereur. Dans sa jeunesse, Hadrien combat aux côtés de Trajan. Protégé par Plotine, la femme de Trajan , il parvient à conquérir la sympathie de l’empereur, qui à quarante ans le désigne comme successeur, après cependant de nombreuses incertitudes.
L'oeuvre de Yourcenar est comme souvent, très bien documentée. Les éditions poches sont maintenant agrémentées des notes de l'auteur, et l'on voit presque poindre, au fil de l'écriture et des commentaires, les mêmes interrogations chez Yourcenar que chez Hadrien.
Même si ces "mémoires" sont entièrement fictives, dans le sens où Hadrien n'a laissé qu'une biographie officielle, rédigée 3 ans avant sa mort, elles ont une profonde véracité. L'Empereur Philhéllénique a laissé un grand héritage culturel et philosophique à l'empire romain. Même si Marc-Aurèle, son successeur, a fait preuve d'une grande générosité d'esprit, Hadrien ouvre une lignée d'empereurs "éclairés" pour la puissance Romaine.
(source)
Le Temple de Stephen Spender
Le temple dont il est question dans l'ouvrage de Stephen Spender, c'est celui que les Allemands des années 20 consacrent au corps et à la gymnastique.
C'est le récit d'un été au soleil en Allemagne, avant la grande crise. Stephen Spender était un poète et un écrivain anglais. Il était inséparable de Christopher Isherwood quand ils vivaient l'un et l'autre à Berlin.
Comme Isherwood, Spender va compléter son éducation sentimentale en Allemagne. Il aime les garçons et veut écrire librement. A cette époque, l'Angleterre puritaine interdisait l'homosexualité et poursuivait les livres licencieux. Spender débarque donc à Hambourg, pendant l'été 29. Il rejoindra plus tard Isherwood à Berlin.Ce roman ressemble un peu à un journal. Décrire les expériences de cet été 29 est avant tout pour Spender le moyen de s'affranchir du poids de la censure qui régnait à Londres. Paul, son double, est un étudiant d'Oxford qui veut écrire.
Paul rêve d'une amitié comme d'un état partagé de la perfection. Mais son idéal souffre de sa culpabilité et de son impossibilité à communiquer une émotion et à accepter son corps.
En fait, Paul regarde avec émerveillement cette nouvelle Allemagne obsédée par le bonheur physique, mais
il reste anglais et s'épanouit surtout dans ses écrits intimes.
Paul retrouvera Londres ivre d'une lumière nouvelle. Son été allemand lui aura servi de révélateur. Il aurait aimé continuer à descendre le Rhin pour l'éternité et ne jamais quitter l'Allemagne.
Ce voyage initiatique n'est pas terminé. Il fallait mettre Paul en présence de la réalité historique.On entend les coups de feu des bandes nationalistes qui s'entraînent dans des camps. Les rancœurs de la défaite de 1918 sont très vives. La propagande bolchevique très présente. Heinrich se proclame communiste.
Quand Paul revient, trois ans après, en novembre 1932, c'est un froid politique qui a recouvert la sensualité de l'Allemagne nouvelle. Dans la rue, Paul assiste à des heurts sanglants entre chemises brunes et rouges.