Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
les chroniques d'Istvan

Elisabeth d’Autriche - Reine de Hongrie

21 Janvier 2009 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire

Le 8 juin 1867, Élisabeth, passionnée par la Hongrie, sa langue, le hongrois et son peuple, est couronnée reine de Hongrie aux côtés de son mari. Élisabeth devient donc Érzsébet, une souveraine aimée, admirée, acclamée, fêtée et adulée par le peuple magyar. Celui-ci lui offre le château de Gödöllő qui est situé à une trentaine de kilomètres de Budapest. Gödöllő est le seul véritable endroit où elle se sent chez elle. Elle s'y rendra très souvent.

Le rôle politique d'Élisabeth dans l'élaboration du compromis austro-hongrois, sans avoir été déterminant, est incontestable. Au moins dans l'influence qu'elle eut auprès de François-Joseph à surmonter sa répugnance vis-à-vis des Magyars et celle de ces derniers à l'encontre de leur roi. La répression de la révolution hongroise de 1848/1849 avait laissé des traces d'amertume d'autant plus profondes dans les élites et dans le peuple hongrois qu'il avait fallu que François-Joseph, débutant, fasse appel aux troupes russes pour rétablir l'ordre.

La joie éprouvée lors du compromis avec la Hongrie raviva pour une courte période sa relation avec François-Joseph et Sissi revint sur sa décision de ne plus tomber enceinte. Un an après le couronnement, elle donna à Budapest le jour à une fille, Marie-Valérie.

Marie-Valérie vers l'âge de 22 ans

Une inlassable mouette 

La nouvelle position d'Élisabeth a pour effet de distendre un peu plus les liens qui l'unissent à l'Autriche, et surtout à cette cour impériale qu'elle déteste. Elle s'entoure de dames de compagnie uniquement hongroises, parmi lesquelles Marie Festetics, et Ida Ferenczy. L'impératrice passe de plus en plus de temps à l'étranger en particulier à Gödöllő, et ne rentre à Vienne qu'en de rares occasions. Elle se surnomme elle-même " la mouette des mers". Elle confie un jour à son fils Rodolphe que si elle devait s'établir au même endroit pour le restant de ses jours « le séjour dans un paradis même lui paraîtrait l'enfer ».

À travers ses évasions, c'est en réalité elle-même qu'elle fuit, et cette relation conjugale qu' elle ne peut assumer et qui l'étouffe. Au fil des années, les époux ne se retrouvent que rarement. Francois-Joseph en souffre, et Élisabeth, qui culpabilise de ses absences répétées, pousse son époux dans les bras d'une actrice réputée du nom de Katharina Schratt. la relation en restera d'ailleurs au stade de l'amitié mais Francois-Joseph trouvera auprès de « l'amie » - c'est ainsi que le couple impérial désigne Madame Shratt dans ses lettres - l 'atmosphère "familiale" qui lui manquait depuis la mort de sa mère en 1872.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article