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les chroniques d'Istvan

histoire

le mystère des templiers (III)

26 Février 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire


La recherche de soutien
:


Cependant, la notoriété de la milice ne parvenait pas à s'étendre au-delà de la Terre Sainte  et c'est pourquoien 1127, Hugues de Payns, accompagné de cinq autres chevaliers (Godefroy de St-Omer, Payen de Montdidier, Geoffroy Bissol, Archambault de St-Amand et Rolland), embarqua pour l'Occident reviennent en France pour recevoir la confirmation pontificale et la règle de leur ordre. Le concile de Troye est organisé le 14 janvier 1128 par le pape Honorius II et Bernard de Clairvaux (future Saint-Bernard). Ce dernier est nommé pour rédiger la règle du nouvel ordre.

Fort du soutien du roi Baudouin et des instructions du patriarche Gormond de Jérusalem, Hugues de Payns avait les trois objectifs suivants.

  • faire reconnaître la milice par l'Église et lui donner une règle : rattachés aux chanoines du Saint-Sépulcre, les chevaliers suivaient comme eux la règle de Saint Augustin;
  • donner une légitimité aux actions de la milice puisque la dénomination de moine-chevalier, un amalgame d'une nouveauté absolue, pouvait être en contradiction avec les règles de l'Église et de la société en général ;
  • recruter de nouveaux chevaliers et obtenir des dons qui feraient vivre la milice en Terre sainte.
Le concile de Troyes :

Arrivant à la fin de sa tournée en Occident et après avoir porté le message du roi de Jérusalem à Bernard de Clairvaux afin qu'il aidât les Templiers à obtenir l'accord et le soutien du pape, Hugues de Payns participa au concile de Troyes  (ainsi nommé parce qu'il s'est déroulé dans la cathédrale Saint Pierre et saint Paul de Troyes).

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Le concile mena à la création de l'ordre du Temple et le dota d'une règle propre. Celle-ci qui prit pour base la règle de saint Benoît avec néanmoins quelques emprunts à la règle de Saint Augustin, que suivaient les chanoines du saint sépulcre aux côtés desquels vécurent les premiers Templiers.

En 1130, un nouvel ordre militaire et religieux constitué de moines soldat est officiellement créée, il s'agit de « l'ordre du temple », cette même année l'ordre du temple devient l'armée régulière de Jérusalem.

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L'Éloge de la Nouvelle Milice :

L'Éloge de la Nouvelle Milice est une lettre que saint Bernard de Clairvaux envoya à Hugues de Payns écrite en 1129.

Bernard y souligne l'originalité du nouvel ordre : le même homme se consacre autant au combat spirituel qu'aux combats dans le monde.

De plus, ce texte contenait un passage important où saint Bernard expliquait pourquoi les Templiers avaient le droit de tuer un être humain : « Le chevalier du Christ donne la mort en toute sécurité et la reçoit dans une sécurité plus grande encore. […] Lors donc qu'il tue un malfaiteur, il n'est point homicide mais malicide".

Bernard fait donc bien l'éloge de la Nouvelle Milice, mais non sans nuances et précautions...

Cet éloge permit aux Templiers de rencontrer une grande ferveur et une reconnaissance générale : grâce à saint Bernard, l'ordre du Temple connut un accroissement significatif : bon nombre de chevaliers s'engagèrent pour le salut de leur âme ou, tout simplement, pour prêter main forte en s'illustrant sur les champs de bataille.

La reconnaissance pontificale 

Plusieurs bulles pontificales officialisèrent le statut de l'ordre du Temple.

La Bulle  Omne datum optimum a été rendue publique par le pape Innocent II le 29 mars 1139. Elle fut d'une importance capitale pour l'ordre puisqu'elle était à la base de tous les privilèges dont jouissaient les Templiers. En effet, grâce à elle, les frères du Temple eurent droit à la protection apostolique ainsi que d'avoir leurs propres prêtres.

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De plus, cette bulle confirma le fait que l'ordre du Temple n'était soumis qu'à l'autorité du pape. La bulle créa aussi une concurrence pour le clergé séculier (ce que ce dernier vit souvent d'un mauvais œil). De nombreux conflits d'intérêt éclatèrent entre les Templiers et les évêques ou les curés.

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Le mystère des templiers (II)

25 Février 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire


Naissance de l'ordre du Temple : 
  • Le contexte politico-militaire :
Le pape  Urbain II prêcha la  première croisade le 27 novembre 1095. La motivation du pape à voir une telle expédition militaire prendre forme venait du fait que les pèlerins chrétiens en route vers Jérusalem étaient régulièrement victimes d'exactions voire d'assassinats.

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Le pape demanda donc au peuple chrétien d'Occident de prendre les armes afin de venir en aide aux chrétiens d'Orient. Cette croisade eut alors comme cri de ralliement « Dieu le veut ! » et tous ceux qui prirent part à la croisade furent marqués par le signe de la croix, devenant ainsi les croisés. Cette action aboutit le 15 juillet 1099 à la prise de Jérusalem  les troupes chrétiennes de Godefroy de Bouillon.

Hugues de Payns , futur fondateur et premier maître de l'ordre du Temple, vint pour la première fois en Terre Sainte en 1104 pour accompagner le comte Hugues de Champagne , alors en pèlerinage. Ils en revinrent en 1107.

  • Les prémices de l'ordre du Temple :
Après la prise de Jérusalem, Godefroy de Bouillon fut  désigné roi de Jérusalem par ses pairs, titre qu'il refusa, préférant porter celui d'avoué du Saint Sépulcre. Il mit en place l'ordre des chanoines  du saint sépulcre qui avait pour mission d'aider le patriarche de Jérusalem dans ses diverses tâches. Un certain nombre d'hommes d'arme, issus de la croisade, se mirent alors au service du patriarche afin de protéger le Saint Sépulcre.


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Tous les hommes chargés de la protection du Saint-Sépulcre logeaient à l'hôpital Saint-Jean de Jérusalem situé tout près.

Lorsque l'ordre de l'Hopital , reconnu en 1113 , fut chargé de s'occuper des pèlerins venant d'Occident, une idée naquit : créer une milice du Christ (militia Christi) qui ne s'occuperait que de la protection de la communauté de chanoines du Saint-Sépulcre et des pèlerins sur les chemins de Terre Sainte, alors en proie aux brigands locaux. Ainsi, les chanoines s'occuperaient des affaires lithurgiques, l'ordre de l'Hôpital des fonctions charitables et la milice du Christ de la fonction purement militaire de protection des pèlerins. Cette répartition ternaire des tâches reproduisait l'organisation de la société médiévale, qui était composée de prêtres (oratores), de guerriers (bellatores) et de paysans (laboratores).

C'est ainsi que l'ordre du Temple, qui se nommait à cette époque militia Christi, prit naissance.

  • La fondation de l'ordre du Temple :

C'est le 23 janvier 1120, lors du concile de Naplouse que naquit, sous l'impulsion d'Hugues de Payns et Geoffroy de Saint Omer , la milice des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon (en latin : pauperes commilitones Christi Templique Solomonici), qui avait pour mission de sécuriser le voyage des pèlerins affluant d'Occident depuis la reconquête de Jérusalem.

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Dans un premier temps, Payns et St-Omer se concentrèrent sur le défilé d'Athlit, un endroit particulièrement dangereux sur la route empruntée par les pèlerins. Par la suite, l'une des plus grandes places fortes templières en Terre Sainte fut construite à cet endroit : le château Pèlerin. Le nouvel ordre ainsi créé ne pouvait survivre qu'avec l'appui de personnes influentes. Hugues de Payns réussit à convaincre le roi de Jérusalem Baudouin II de l'utilité d'une telle milice, chose assez aisée au vu de l'insécurité régnant dans la région à cette époque. Les chevaliers prononcèrent les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. Ils reçurent du patriarche Gormond de Picquigny, la mission de « garder voies et chemins contre les brigands, pour le salut des pèlerin.

Le roi Baudouin II leur octroya une partie de son palais de Jérusalem, à l'emplacement du Temple de Salomon (selon la Bible, le premier  temple juif de Jérusalem),  qui donna par la suite le nom de Templiers ou de chevaliers du Temple. Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer ne furent pas les seuls chevaliers à avoir fait partie de la milice avant que celle-ci ne devienne l'ordre du Temple.

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le Mystère des Templiers (I)

24 Février 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire

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L'
Ordre du Temple était un ordre réligieux et militaire internanional issu de la Chevalerie chrétienne du Moyen Age , ses membres étaient appelés les Templiers. Cet ordre fut créé le 13 janvier 1129 à partir d'une milice appelée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Il œuvra pendant les XII eme et XIII eme siècles à l'accompagnement et à la protection des pèlerins  pour Jérusalem dans le contexte de la Guerre sainte et des croisades. Il participa activement aux batailles qui eurent lieu lors des croisades et de la Reconquête (correspond à la conquête des royaumes musulmans de la péninsule Ibérique). Afin de mener à bien ses missions et notamment d'en assurer le financement, il constitua à travers toute l'Europe chrétienne et à partir de dons  fonciers, un réseau de monastères appelés commanderies. Cette activité soutenue fit de l'ordre un interlocuteur financier privilégié des puissances de l'époque, le menant même à effectuer des transactions sans but lucratif avec certains rois ou à avoir la garde de trésors royaux.


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Après la perte définitive de la Terre sainte en 1291, l'ordre fut victime de la lutte entre la papauté  et Philippe le Bel   et fut dissout par le pape Clémént V le 22 mars 1312 à la suite d'un pricés en hérisie  La fin tragique de l'ordre mena à nombre de spéculations et de légendes sur son compte que nous  développerons  sur ce blog.  

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Louis Philippe 1er roi des Français

18 Février 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Histoire

Louis-Philippe d'Orléans (6 octobre 1773 à Paris - 26 août 1850) à Claremont dans le Surrey en Angleterre), connu sous la Révolution comme le citoyen Chartres ou encore  Égalité fils, puis roi des Français de 1830 à 1848  sous le nom de Louis-Philippe Ier.

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Né à Paris,  Louis-Philippe d'Orléans était le fils de Louis Philippe Joseph dOrléans (1747-1793), duc d'Orléans (connu sous le nom de « Philippe Égalité ») et de Louis Henriette Marie Adélaïde de Bourbon  (1753-1821) (sa naissance fut ultérieurement contestée par une certaine Maria-Stella, baronne de Sternberg, qui se prétendait fille de Philippe d’Orléans).

Né Altesse sérénissime et Prince de sang, titré duc de Valois  de sa naissance à la mort de son grand-père en 1875, il porta ensuite le titre de duc de Chartres. Comme son père, le duc de Chartres fut un partisan de la  Révolution Française.  Il participa en tant que lieutenant général aux batailles de Valmy, Jemappes et Neerwinden.

À la suite de son chef, le général Dumouriez, il passe à l'Autriche en 1793 et mène dès lors une vie d’errance, y compris aux Etats Unis  où il resta quatre années à Philadelphie. Son titre de lieutenant général au service des armées républicaines et plus tard au service de Charles X, lui vaut son inscription sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile). L’arrivée au pouvoir de Bonaparte  ne met pas fin à son exil durant l’Empire.

En 1809 Louis-Philippe épousa Marie Amélie de Bourbon (1782-1866), princesse des Deux Siciles  et fille du roi Ferdinand 1er des Deux Sicile , (chose étonnante, elle était la nièce de Marie Antoinette, soeur de sa mère et donc cousine de Louis XVII et de Madame Royale). Ils eurent dix enfants :

  1. Ferdinand-Philippe (né le 3 septembre 1810), prince du sang, duc de Chartres, puis prince royal et duc d’Orléans ;
  2. Louise (née le 3 avril 1812), princesse du sang, puis princesse Louise d'Orléans, qui épouse le roi  Leopold 1er de Belgique (premier roi des Belges) en 1832 ;
  3. Marie (née le 12 avril 1813), princesse du sang, puis princesse Marie d'Orléans, qui épouse un duc de Wurtemberg ;
  4. Louis (né le 25 octobre 1814), prince du sang, duc de Nemours (élu roi des Belges en 1931, titre que son père refusera au profit de sa fille Louise et de Léopold Ier) ;
  5. Françoise (née le 28 mars 1816), princesse du sang ;
  6. Clémentine (née le 3 juin 1817), princesse du sang, puis princesse Clémentine d'Orléans, qui épouse un prince de Saxe-Cobourg-Gotha ;
  7. François (né le 14 août 1818), prince du sang, prince de Joinville ;
  8. Charles (né le 1er janvier 1820), prince du sang, duc de Penthièvre ;
  9. Henri (né le 16 janvier 1822), prince du sang, duc d’Aumale ;
  10. Antoine (né le 31 juillet 1824), prince du sang, duc de Montpensier, qui devient plus tard infant d’Espagne.

Après l’abdication de Napoleon Bonaparte en 1814, Louis-Philippe rentra vivre en France, recevant le titre de duc d’Orléans et sa demeure, le Palais Royal.

Sous la  Restauration , les règnes de Louis XVIII  et de Charles X la popularité de Louis-Philippe grandit. Il incarne une opposition mesurée à la politique des ultras du royalisme et ne rejette pas l’intégralité de la Révolution française. Louis-Philippe prend garde à se conduire modestement et bourgeoisement, envoyant ses enfants au lycée Henri IV. Au lendemain de la mort de Louis XVIII (le roi défunt n'avait pas confiance en lui), il retrouva son rang d'altesse royale accordée par Charles X, de même grâce au nouveau roi il fut le plus grand des indemnisés de la Loi du milliard aux émigrés de 1825.


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En 1830, la révolution des «Trois Glorieuses» renversa Charles X, qui abdiqua (avec le contre-seing de son fils le dauphin) en faveur de son petit-fils le duc de Bordeaux . Charles X institua le duc d’Orléans comme « lieutenant-général du royaume ».

Craignant un soulèvement républicain, la Chambre des députés proclama Louis-Philippe comme nouveau roi des Français (et non « de France »). Ce nouveau titre de « roi des Français » (déjà utilisé par Louis XVI de 1789 à 1792) est une innovation constitutionnelle, liant la monarchie populaire nouvelle au peuple, non à l’État, contrairement au précédent titre. Un autre symbole fort de la nouvelle monarchie, appellée "Monarchie de Juiller", est l’adoption du drapeau tricolore pour remplacer le drapeau blanc de la Restauration. Cette arrivée au pouvoir à la faveur d’un soulèvement populaire valut à Louis-Philippe l’hostilité des cours européennes et le surnom de « roi des barricades » ou encore "Roi bourgeois".

Les partisans d’"Henri V", réfutant la prise du trône par Louis-Philippe, étaient appelés les legitimistes , et plus précisément les henriquinquistes (une autre partie des légitimistes considérant cependant comme nulle l’abdication de Charles X).

En 1832, sa fille Louise devint la première reine des Belges en épousant Léopold 1er.

En 1838,  il envoya une expédition au Mexique pour ce qui fut appelé la Guerre de la pâtisserie.

En 1843, par l’intermédiaire de Rochet d'Héricourt, un traité d’amitié et de commerce fut signé avec le souverain du Choas Sahlé Sellassié.

En signe d'Entente Cordiale entre la France et l'Angleterre, le roi Louis-Philippe reçut la reine Victoria d'Angleterre dans son château d'Eu, à deux reprises en 1843 et 1845, tandis qu'il visita la souveraine britannique au château de Windsor  en 1844.

Pendant quelques années, Louis-Philippe régna plutôt modestement, évitant l’arrogance, la pompe et les dépenses excessives de ses prédécesseurs. En dépit de cette apparence de simplicité, les soutiens du roi venaient de la moyenne bourgeoisie. Au début, il était aimé et appelé le Roi Citoyen, mais sa popularité souffrit quand son gouvernement fut perçu comme de plus en plus conservateur et monarchique.

Le support donné d’abord au parti du « Mouvement » dirigé par Adolphe Thiers fit place au conservatisme incarné par François Guizot . Sous sa conduite, les conditions de vie des classes populaires se détériorèrent, les écarts de revenus augmentant considérablement. Une crise économique en 1846-1848, liée aux actions du parti républicain qui organisa la campagne des Banquest amena le peuple à une nouvelle révolution contre le roi.

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Devant le déroulement de l’insurrection, Louis-Philippe abdiqua le 24 février 1848 en faveur de son jeune petit-fils « Louis Philippe II » (son fils et héritier, le prince royal Ferdinand-Philippe, étant mort dans un accident quelques années auparavant). Craignant de subir le même sort que Louis XVI et Marie Antoinette, il se déguisa et quitta Paris. Voyageant dans une voiture banale sous le nom de Mr Smith, il s’enfuit en Angleterre.

Cependant l’Assemblée Nationale, quoique prête, de prime abord, à accepter son petit-fils comme roi, changea d’avis et suivit l’opinion publique, décidant de proclamer la Deuxième République dans des circonstances controversées à l’Hôtel de Ville de Paris.

Louis-Philippe et sa famille vécurent en Angleterre jusqu’à sa mort (le 26 aoüt 1850) à Claremont (Surrey). En 1876, son corps ainsi que celui de sa femme la reine Marie Amélie (26 avril 1782- 24 mars 1866) furent ramenés à la Chapelle Royale , la nécropole familiale qu’il avait fait construire en 1816 à Dreux.

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