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les chroniques d'Istvan

La flamme olympique à Paris

7 Avril 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Actualité


 


Après avoir été brièvement éteinte, mise à l'abri à plusieurs reprises, la flamme olympique a gagné son point d'arrivée, le siège du Comité national olympique et sportif français à côté du stade Charléty, en bus, où elle est arrivée vers 17h30. Harcelés par les militants depuis le départ de la Tour Eiffel à la mi-journée, les organisateurs ont en effet jeté l'éponge, en annulant les derniers relais.

 

 

A l'Hôtel de Ville déjà, à cause des nombreux manifestants qui s'étaient massés devant la mairie de Paris, la cérémonie qui devait y avoir lieu a été annulée, et la flamme a poursuivi son chemin sans s'y arrêter. "Ce sont les officiels chinois qui ont refusé que la flamme s'arrête place de l'Hôtel de ville. J'en prends acte", a déclaré le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Mais il semblerait que ce soit un incident devant l'Assemblée nationale qui a poussé les officiels chinois, notamment l'ambassade de Chine en France, qui décident du parcours de la flamme, à écourter le relais. Une quarantaine de députés de tous les groupes politiques, pour la plupart ceints de leur écharpe tricolore, s'étaient en effet alignés au passage de la flamme sur le mur bordant le jardin de la buvette des parlementaires. Certains agitaient de petits drapeaux tibétains, plusieurs ont scandé "Liberté pour le Tibet". A leurs pieds était exposée une banderole sur laquelle on pouvait lire "Respect des droits de l'homme en Chine".

 


La flamme éteinte pour "raisons techniques"

Depuis son départ du premier étage de la tour Eiffel lundi midi, la flamme a été très chahutée. Tout au long du parcours, plusieurs personnes ont par exemple tenté de s'allonger sur la chaussée, avant d'être délogées par la police. Le relais à pied a été interrompu à plusieurs reprises, la torche ayant été mise à l'abri dans un bus. Elle a même été éteinte une vingtaine de minutes "pour des raisons techniques", a annoncé la préfecture de police de Paris, alors que la torche approchait de l'immeuble de France Télévisions, à l'ouest de Paris.

Au moins vingt personnes, dont la vice-présidente du Conseil régional d'Ile-de-France, Mireille Ferri, qui transportait un extincteur, ont été interpellées par la police. L'une d'elles a été placée en garde à vue pour "violence à l'encontre d'agent de la force publique" et "port d'arme prohibé". Parmi les personnes arrêtées, trois militants de Reporters sans frontières, qui avaient déployé un drapeau noir du premier étage de la tour Eiffel et qui s'étaient enchaînés aux structures métalliques du monument. Sur la rive droite au niveau du quai Saint-Exupéry, dans le XVIe arrondissement, une demi-douzaine de personnes ont également tenté d'éteindre la flamme avant d'être écartées par les forces de l'ordre. Un peu plus tôt, quatre hommes avaient été interpellés par la police dont deux militants de Reporters sans frontières qui tentaient de sauter par dessus les cordons de policiers pour atteindre la flamme qui était à quelques mètres d'eux. Par ailleurs, le chef du service des journalistes reporteurs d'images de France 2 accuse les forces de l'ordre d'avoir "mis à terre et frappé à la tête" un de ses journalistes pendant qu'il filmait sur le trajet de la flamme olympique.

 


Autre incident, cette fois-ci sur l'esplanade des droits de l'Homme au Trocadéro : une brève altercation s'est déroulée quand un sympathisant de la Chine a traversé le parvis, en brandissant un drapeau chinois. Des manifestants l'ont invectivé et ont tenté de lui arracher son drapeau. Mais des policiers en civil sont rapidement intervenus pour s'interposer. L'homme a notamment lancé en français : "JO, esprit sportif". En fin de journée, des échauffourées ont également éclaté entre des militants pro-tibétains et pro-chinois, à proximité du Stade Charléty. Les deux camps, qui arboraient des drapeaux tibétains et chinois, ont échangé des slogans antagonistes, avant d'en venir aux mains. Après une bousculade et des échanges de coups, les forces de l'ordre sont intervenues.

 


(source)

La présentatrice du journal de 22 heures (14 heures GMT) diffusé sur la principale chaîne de la télévision centrale, CCTV1, a indiqué qu’un petit nombre de personnes avaient tenté de perturber le passage à Paris et à Londres, sans cependant entrer dans les détails pour la capitale parisienne. Auparavant, sur fond d’images du passage de la flamme à Paris, avec une présence importante de policiers, l’envoyé spécial de CCTV avait évoqué l’accueil «chaleureux des habitants de Paris, des Chinois d’outre-mer, des étudiants chinois». «J’ai vu beaucoup de drapeaux chinois», a-t-il dit.

Aucune chaîne de télévision chinoise n’a retransmis en direct l’étape parisienne de la flamme des jeux Olympiques de Pékin. Auparavant, seuls les médias chinois à destination de l’étranger, comme le service en anglais de l’agence Chine Nouvelle ou la télévision internationale en anglais CCTV9, ont fait mention des incidents à Paris.

(source)

Lundi, le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge a appelé à Pékin à une résolution pacifique de la crise au Tibet et condamné l'usage de la violence. "Le CIO a exprimé sa vive inquiétude et appelé à une résolution rapide et pacifique au Tibet", a-t-il déclaré.

"Quelle que soit la raison, la violence n'est pas compatible avec les valeurs de la flamme olympique ou des jeux Olympiques", a affirmé M. Rogge, qui doit présider dans la capitale chinoise à partir de mercredi la commission exécutive du CIO.

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