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les chroniques d'Istvan

La Joconde

27 Février 2008 , Rédigé par Istvan Publié dans #Art - Photographie


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La Joconde (ou Portrait de Mona Lisa) est un tableau de Léonard de Vinci.  Huile sur panneau de bois  de 77 x 53 cm, il est exposé au Musée du Louvre. La Joconde est l'un des rares tableaux attribués de façon certaine à Léonard de Vinci
.

  • Historique : 


Léonard de Vinci commence le portrait à Florence  en 1502, et  l'achève au bout de quatre années. La Joconde ne quitte jamais Léonard de son vivant. Il l’emporte probablement à Amboise  où  François 1er  le fait venir. Ce dernier en fait l'acquisition.

Le portrait quitte le château pour le Louvre alors résidence royale, et est ensuite accroché au chateau de Versailles, Louis XIV en fait l'un des tableaux les plus en vue à Versailles, et l'expose dans le Cabinet du Roi jusqu'en 1650.

Il regagne le Louvre devenu musée en 1798, mais est à nouveau déplacé sur ordre du premier consul Bonaparte qui le fait accrocher au palais des  Tuileries en 1800, puis le rend au Louvre en 1804.

Depuis mars 2005, la Joconde bénéficie au musée du Louvre d'une salle rénovée et spécialement aménagée pour la recevoir, la salle des États, dans laquelle elle fait face au non moins célèbre tableau de Véronèse "les Noces de Cana".  


Description :

La Joconde est le portrait  d'une jeune femme, sur fond d'un paysage montagneux aux horizons lointains et brumeux.

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La femme porte sur la tête un voile  noir transparent et une robe. On remarque que totalement épilée, conformément à la mode de l'époque, elle ne présente ni cils, ni sourcils. Elle est assise sur un fauteuil dont on aperçoit le dossier à droite du tableau. Ses mains sont croisées, posées sur un bras du fauteuil. Elle se trouve probablement dans une loggia  : on peut voir un parapet juste derrière elle au premier tiers du tableau, ainsi que l'amorce de la base renflée d'une colonne sur la gauche. À l'arrière plan se trouve un paysage montagneux dans lequel se détachent un chemin sinueux et une rivière qu'enjambe un pont de pierre. On peut remarquer une cassure de la ligne d'horizon. La tête de la Joconde sépare le tableau en deux parties dans lesquelles l'horizon ne se trouve pas au même niveau.

La source de lumière provient essentiellement de la gauche du tableau.

Le modèle :

Plusieurs hypothèses ont été formulées à propos de l'identité du modèle.

Lisa Maria Gherardini

Selon l'hypothèse admise depuis Giorgio Vaseri,  le modèle s'appellerait à l'origine Lisa Del Giocondo, née Lisa Maria Gherardini en mai 1479 à Florence  (Toscane). Issue d'une famille modeste, elle épousa à 16 ans le fils d'un marchand de soie, Francesco di Bartolomeo del Giocondo. 

Le nom du tableau viendrait de Ma dona (Ma dame, en francais ), abrégé en Mona, et Lisa, premier prénom du modèle.

Cette hypothèse semble confirmée par une découverte récente où Agustino Vespucci, ami de Léonard de Vinci  avait  annoté dans un ouvrage que De Vinci avait trois peintures en cours cette année-là, dont un portrait de Mona Lisa del Giocondo.

En 1503, Francesco del Giocondo emménage dans une demeure plus grande, via della Stufa, et cherche un peintre pour réaliser le portrait de son épouse. Il se tourne vers Léonard de Vinci. Lisa Gherardini était âgée de 24 ans, et Léonard de 51 ans au moment où il commença son tableau.

Francesco del Giocondo ne reçut jamais son tableau. Il était inachevé quand l'artiste quitta Florence pour Milan . Cette thèse reste discutée, au prétexte qu'aucune trace d'un paiement n'a été retrouvée.

Selon Daniel Arasse, s'il était vivant quand le tableau fut fini, Francesco del Giocondo se serait senti outragé et l'aurait probablement refusé. D'après lui, à cette époque une femme au front dégarni et aux sourcils épilés ne pouvait être qu'une prostituée. Des analyses du tableau postérieures à 2000 ont montré que la Joconde a la tête couverte d'un voile transparent ou peu visible.

 Autres suggestions :

Certains font l'hypothèse que le tableau de la Joconde est un autoportrait travesti, comme l'attesterait la superposition des calques des autoportraits présents dans ses carnets de croquis et celle de « Monna Lisa ».

La dernière conjecture est basée sur une analogie : le visage de Monna Lisa serait superposable à celui de Catherine SFORZA, princesse de Forli  (XVe siècle), dans un portrait peint par Lorenzo di Credi. Ce portrait est conservé dans le musée de Forlien Italie. 

  • Analyse du tableau :
Dénomination :

Le titre du tableau vient probablement du patronyme du sujet — « del Giocondo » — mais peut également être attribué à l'attitude de la femme représentée. Il est aussi appelé « Monna Lisa » ou sa déformation plus courante « Mona Lisa », une contraction de « ma donna Lisa » qu'on peut traduire par « madame Lisa ».

Symbolisme 

En italien, giocondo signifie « heureux, serein ». Léonard était sûrement conscient qu'il peignait non seulement le portrait d'une femme, mais aussi le portrait d'une expression. La Joconde constitue réellement le portrait de l'idée de  sérénité.

Selon certains, la Joconde est aussi l'expression de la féminité, voire de la maternité, car elle semble apparaître comme tenant un enfant dans ses bras.

Le sourire et le regard :

Le sourire de la Joconde constitue un des éléments énigmatiques du tableau, qui a contribué au développement du mythe. Son sourire apparaît comme suspendu, prêt à s'éteindre.

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Tout en donnant l'impression de suivre le spectateur des yeux, le regard de Mona Lisa fixe un point situé au-delà du spectateur, légèrement à sa droite, provoquant ainsi une mise en profondeur du dialogue entre l'œuvre et le spectateur. Bruno Mathon, critique d'art, dit ainsi que la Joconde « regarde quelque chose en vous, mais qui est derrière vous, dans votre passé. Elle regarde l'enfant que vous avez été, comme une mère regarde son enfant. »

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Analyses techniques :

Le flou du tableau est caractéristique de la technique du stumato. Le sfumato, de l'italien enfumé, est un effet vaporeux, obtenu par la superposition de plusieurs couches de peinture extrêmement délicates qui donne au tableau des contours imprécis. Cette technique a été employée en particulier au niveau des yeux dans la mise en ombrage.

Grace à une étude réalisée grâce à un système de balayage laser  sophistiqué, en couleurs et en trois dimensions. Celle-ci a permis de découvrir que Monna Lisa était enveloppée d'un « voile de gaze » fin et transparent normalement porté à l'époque par les femmes enceintes ou venant d'accoucher. Masqué par le vernis, ce détail n'avait jamais été observé jusqu'à présent. Le sourire mystérieux de la Joconde serait donc celui d'une femme enceinte ou qui vient d'avoir un enfant.

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C
il ma semblé lire ou voir quelque part, qu en fait elle serait en train d alleter ce qui expliquerai ce sourire.. la partie ou est le bb est retirée...
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